Burkina : 13% de décès maternels sont dû aux avortements clandestins

Dans les régions du Centre et du Centre-Est du Burkina Faso ,13% des décès maternels sont dû aux avortements non sécurisés. Une stratégie de sensibilisation est élaborée pour réduire les cas de décès suite aux interruptions illégales des grossesses. L’initiatrice de ce projet, l’Organisation pour de Nouvelles Initiatives en Développement et Santé (ONIDS) en partenariat avec Maries stoppes internationale a organisé une rencontre d’échange le mardi 29 Août 2023 à Ouagadougou.

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Les avortements non sécurisés constituent la 4 -ème cause des décès dans les pays sous-développés notamment au Burkina Faso. 13% de ces morts sont dû aux avortements à risque.

Pour réduire le nombre de décès provoqué par ce phénomène, l’Organisation pour de Nouvelles Initiatives en Développement et Santé (ONIDS) en collaboration avec MSI a élaboré le projet :« Mobilisation d’alliés pour la réduction des décès maternels dû aux interruptions non sécurisées de la grossesse dans les régions du centre et du Centre-Est du Burkina Faso ». Il vise à contribuer à la promotion et à la protection des droits socio- économiques des populations vulnérables. Pour mener à bien cette stratégie de sensibilisation, l’ONIDS a initié une rencontre d’échanges avec plusieurs acteurs de diverses activités. Environs 20 personnes ont participé à ce cadre de partage pour discuter sur l’avortement non sécurisé et sur les lois juridiques qui régissent ce phénomène de l’avortement clandestin.

A travers ces échanges l’ONIDS vise surtout à interpeler les autorités sur l’application du ‘’protocole de Maputo’’ pour l’accès des bénéficiaires à leur droit à l‘avortement sécurisé. En effet l’article 14.2-c de ce protocole autorise l’avortement médicalisé que pour des raisons spécifiques. Ledit article légalise l’avortement qu’en cas d’agression sexuelle, de viol, d’inceste, de la mise en danger de la santé mentale et physique de la mère ou la vie de la mère ou du fœtus. Cependant, l’application de ce protocole est très restreinte dans certains pays dont le Burkina Faso.

Au terme de cette rencontre d’échange et de témoignages sur les avortements à risque, les participants sont ressortis édifier. Des FDS, des parlementaires, des prestataires de santé et des artistes -comédiens se sont engagés a adhéré et a porté leur intérêt sur le projet de l’avortement sécurisé au Burkina Faso.

En rappel, le ‘’protocole de Maputo’’ est une charte africaine adoptée en 2003 pour réduire les avortements non sécurisés. Instauré par l’Union Africaine, ce protocole vise à promouvoir l’égalité des droits pour les filles et les femmes. Il a été signé et adhéré par 52 pays africains dont 6 d’entre eux ont des lois qui ne permettent pas l‘avortement dans aucun cas.

Annick HIEN/ MoussoNews

 

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