Burkina : 324 décès dans des accidents entre 2019 et 2024
Le ministre en charge des Transports, Roland Somda, a rencontré à Ouagadougou les acteurs des transports en commun le jeudi 18 juillet 2024 pour discuter des mesures à prendre afin de réduire le nombre d’accidents que ces véhicules rencontrent sur la route.
« Entre 2019 et le premier trimestre 2024, les cas d’accidents ont évolué avec un pic en 2023, au cours de laquelle 281 cas d’accidents ont été enregistrés », a indiqué le commandant de la première compagnie de la Brigade nationale des sapeurs-pompiers, Didier Bazongo. Cependant, poursuit le commandant, la pandémie de Covid-19 a permis une baisse du nombre d’accidents en 2020 avec 188 cas d’accidents.
Le commandant s’exprimait le jeudi 18 juillet 2024 lors des échanges entre le ministre en charge des Transports, Roland Somda, et les acteurs des transports en commun sur les dispositifs à prendre pour réduire le nombre d’accidents.
A l’occasion de cette rencontre, le commandant Didier Bazongo a présenté des données qui montre que la catégorie qui regroupe une trentaine de véhicules sans dénomination, a enregistré le plus grand nombre d’accidents avec 889 cas. Les autres compagnies concernées sont STAF avec 136 cas, TSR avec 105 cas et SOTRACO avec 72 cas.
En termes de blessés, la même catégorie enregistre 356 blessés, suivie de la compagnie STAF avec 191 cas, TSR avec 164 cas et Rakièta avec 70 blessés.
Pour ce qui est des décès, la catégorie “autres” est encore en tête avec 133 cas, suivie de TSR avec 61 cas, STAF avec 57 cas, Rakièta avec 19 cas et Saramaya avec 10 cas.
« Nos compagnies de transport de personnes ne doivent pas être des cercueils, mais hélas les statistiques sont alarmantes », a-indiqué le ministre. Il a par ailleurs invité les transporteurs à faire leur part pour réduire ces cas d’accidents.
Le directeur général de l’Office national de la sécurité routière, Règma Zonga, a également indiqué qu’une équipe déployée entre le 27 et le 29 juin 2024 a constaté 881 infractions sur 789 véhicules contrôlés, dont 315 étaient des véhicules de transport en commun.
Les principales infractions relevées incluent l’excès de vitesse (39,72%), le défaut de boîtes de pharmacie (18,68%) et le défaut de certificat d’installation de limiteur de vitesse (18,21%). D’autres infractions incluent le défaut de carte de transport (9%), le défaut de certificat de visite technique validé (3,88%) et le surnombre de passagers (3,53%).
Règma Zonga a rappelé les réglementations et les sanctions encourues en cas d’infractions, soulignant l’importance de leur respect pour la sécurité routière.
Le ministre a salué cette initiative, affirmant qu’aucun acteur ne pourra désormais se plaindre de ne pas connaître ces textes.
À l’issue des présentations, les transporteurs ont demandé un accompagnement, notamment pour la formation des chauffeurs à l’utilisation de la boîte à pharmacie, et un délai pour se conformer aux nouvelles réglementations.
Le ministre a annoncé un contrôle permanent des véhicules sur tous les aspects du code de la route, à l’exception de la possession de boîte à pharmacie pour laquelle les transporteurs ont obtenu un délai.
Asmine Zerbo (Stagiaire) MoussoNews