Burkina : 8 langues nationales intégrées dans l’enseignement scolaire
Depuis plus de 30 ans, le Burkina Faso a fait le choix d’incorporer huit langues locales dans son système éducatif. Cette initiative vise à renforcer l’apprentissage des élèves en utilisant leurs langues maternelles tout en enseignant le français. Il s’agit d’une innovation qui rencontre actuellement du succès, mais aussi des défis.
Le Mooré, le Dioula, le Fulfulde, le Lyélé, le Gulmancema, le Dagara, le Bissa et le Nuni sont les langues utilisées dans le cadre de l’enseignement bilingue au Burkina Faso. Elles ont été intégrées dans le système éducatif depuis l’ouverture des premières écoles bilingues en 1994, à Nomgana et à Goué.
L’objectif est de renforcer l’apprentissage tout en valorisant les cultures locales. Les résultats ont été prometteurs, avec des élèves complétant le cycle primaire en 5 ans et atteignant un taux de réussite supérieur à la moyenne nationale.
Dans ces écoles, l’instruction commence dans les langues maternelles des élèves avant un passage progressif au français, ce qui facilite une expérience éducative plus enrichissante. En 2023, toutes les langues parlées par les différents groupes ethniques du pays ont été reconnues comme langues nationales, tandis que le français a été rétrogradé au statut de langue de travail.
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La mise en œuvre de l’école bilingue, cependant, n’est pas sans défis. Parmi ceux-ci, on note le manque de formation adéquate des enseignants, l’insuffisance de matériels pédagogiques, et l’abandon d’activités pratiques telles que le tissage, le jardinage et l’élevage, en raison de ressources limitées.
Source : AIB
Resumé de Oceanne DABONE (Stagiaire)/ MoussoNews