
Burkina : Des membres de la CONAMEB se forment en Education en Situation d’Urgence

Des membres de la Coalition contre le Mariage d’Enfants (CONAMEB) se forment en Education en Situation d’Urgence (ESU). Objectif : Réduire le nombre des femmes, filles et personnes handicapées dont le droit à l’éducation et à la formation est impacté par les crises sécuritaires dans certaines zones du Burkina. Du 13 au 15 janvier 2025 à Ouagadougou, 31 personnes prennent part à cette séance de renforcement de capacité.

Le droit à l’éducation et à la formation des femmes et filles et personnes handicapées se trouvent bafoués dans les zones fortement impactées par la crise sécuritaire. De ce fait, la Coalition contre le Mariage d’Enfants (CONAMEB) s’implique davantage dans l’Education en Situation d’Urgence (ESU).
Les organisations à base éducative, membres de la CONAMEB se font formée en stratégie de commination en période de crise et un plaidoyer dans un contexte de crise sécuritaire et humanitaire.

Confiante, la Coordonnatrice de la CONAMEB, Eulalie Yerbanga, souligne que l’éducation est la base de tous et que si elle est renforcée, le mariage d’enfant pourrait être mis fin un jour. Et de persister : si les filles ont une éducation à un certain âge, elles diront elle-même qu’elles ne peuvent pas se marier avant un âge donné.
Durant 3 jours, 31 membres de la CONAMEB venus de diverses régions du Burkina vont être formé en ESU et vont apprendre à faire des plaidoyers en période de crise.

A entendre la présidente de l’ONG Voix de Femmes, Mariam Lamizana, la session de formation au profit des membres de la CONAMEB s’inscrit dans le cadre du projet EOL avec la collaboration de la Coalition nationale pour l’Education pour tous du Burkina Faso (CN-EPT/BF). Cet atelier selon elle, va permettre aux membres de s’approprier de la stratégie d’éducation en situation d’urgence afin de dérouler des plaidoyers.
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Les bénéficiaires de cette formation vont à travers des séances plénières et des travaux de groupes, être renforcé sur plusieurs notions en lien avec l’éducation en période de crise.
Tahirou Traoré, coordonnateur national pour la coalition nationale pour l’Education pour tous Burkina Faso, a pour charge d’initier les participants au concept de l’Education en Situation d’Urgence (ESU). Sous sa supervision, les apprenants vont aborder différentes stratégies nationale de ESU dont la qualité de l’éducation, l’accès aux écoles et le pilotage pour que l’élève puisse bénéficier de ses droits dont celui de poursuivre les cours même si les écoles sont fermées.

En effet, ESU est selon Tahirou, une éducation de qualité dispensée en temps de crise. « Quel que soit le contexte dans lequel on se trouve, l’éducation doit être assuré », prévient-il.
Pour les participants, à l’image de Boureima Cyrille Ouoba, président de l’association pour la promotion et le développement du Gulmu APDG à Fada/la coordination de la CONAMEB Est, cette formation va leur permettre de renforcement leur connaissance sur l’éducation en situation d’urgence (ESU).

Il témoigne que l’état de l’éducation des filles dans la région de l’Est est très complexe à la vue des crises que surmonte cette région. De son avis, l’éducation à voix haute va surtout permettre de relever le taux et réintégrer les enfants dans le système scolaire en particulier dans les zones à fort défis sécuritaires comme la région de l’Est.
Annick HIEN/MoussoNews