Burkina: Fasocheck propose des initiatives pour venir à bout de la désinformation
Fasocheck en collaboration avec le National Democratic Institute (NDI) a tenu une session d’échange sur la désinformation au Burkina Faso. Cette rencontre a eu lieu du 24 au 25 janvier 2024 à Ouagadougou. Elle a réuni les acteurs de la société civile, les institutions et des hommes de médias.
La propagation rapide de la désinformation constitue une menace sérieuse pour la stabilité et la confiance entre les populations et les institutions démocratiques au Burkina Faso. Fort de ce constat Faso Check a initié une rencontre d’échange avec les acteurs de la société civile, les institutions et les hommes de médias pour venir à bout de ce phénomène. Elle rentre dans le cadre du projet ‘’Redonner confiance à la démocratie par la réhabilitation de l’information’’.
Selon Harouna Drabo, l’un des communicateurs et manager du pôle programme et partenariat Fasocheck, il y a une grande différence entre la mésinformation et la mal information. A l’en croire la première consiste à donner une mauvaise information sans prétention de nuire tandis que la deuxième est soigneusement planifiée pour nuire.
Il précise que la sacralité des informations pour le journaliste est très importante tandis que les sophistes ont inventé leur circuit en fabricant et en diffusant leurs informations.
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Pour Isidor Wendlassida Bouda, président de Faso Check Association, le développement des réseaux sociaux ont permis une multiplication des conducteurs et diffuseurs de contenus qui ne sont pas juste que les populations consomment. « Nous avons trouvé utile de réunir plusieurs organisations qui travaillent dans le sens de lutte contre cette pollution de l’information afin de trouver des synergies d’actions efficaces dans la lutte contre la désinformation », a-t-il fait savoir.
Kévin Adomayakpor, Directeur résident du National Democratic Institute (NDI), quant à lui s’attend à un agenda commun qui met en synergie toutes les initiatives de lutte contre la désinformation. Pour lui, elle est une problématique nationale qui impacte sur le vivre ensemble et a un impact réel sur les questions d’ordre sécuritaires ainsi que sur la promotion des institutions. « Il est de bon ton que tous les acteurs puissent réfléchir pour trouver les meilleures solutions mais surtout se mettre ensemble afin de donner la bonne information aux citoyens et éviter de rentrer dans les conflits qui sapent le développement des communautés », dit-il.
A l’issu des échanges, des propositions d’initiatives ont été formulées afin d’atténuer les effets de la désinformation. Il s’agit entre autres de multiplier les formations sur le fact-checking au profit des médias, sensibiliser les journalistes sur les enjeux du fact-checking, organiser des cafés-débats…
Mireille Sandrine Bado/MoussoNews