Burkina : Un projet sous-régional pour la protection des enfants en mobilité
La cérémonie de lancement officiel des activités du projet sous régional d’assistance et de protection des enfants en situation de mobilité a eu lieu ce mardi 4 décembre 2018 à Ouagadougou. Tenue sous la coprésidence de madame la ministre de la femme, de la solidarité nationale et de la famille et de la représentante résidente de l’UNICEF, la cérémonie a dépeint les grandes lignes de la mise en œuvre du projet.
De nos jours de nombreux enfants sont confrontés à de multiples violences parmi lesquelles la traite, l’exploitation sexuelle, les pires formes de travail et de sévices. Il est donc important, voire urgent, d’adopter une démarche harmonisée et concertée dans l’optique de venir à bout de ces maux à l’endroit des enfants. C’est le bien-fondé de ce projet étendu dans six pays de la sous-région que sont : le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Gambie, la Guinée-Conakry, le Mali et le Niger.
À cet effet, l’UNICEF, en collaboration avec le ministère de la femme, de la solidarité nationale et de la famille, a obtenu un financement d’une valeur de 1 milliard de F CFA auprès du Département pour le développement International (DFID), du gouvernement britannique pour la mise œuvre du projet au Burkina Faso.
Chiffres
Le projet couvrira principalement 15 zones de concentration dans les régions du Sahel, de l’Est, du Centre, des Hauts-Bassins et des Cascades sur une durée de 22 mois. Selon la ministre de la femme, sur 16 640 personnes victimes de traite en 2017, 1 573 sont des enfants. Par ailleurs, le rapport global de suivi des indicateurs de la mise en œuvre des actions de lutte contre l’exploitation sexuelle des enfants à des fins commerciales de 2016 fait également cas de 127 victimes d’abus et d’exploitation sexuelle dans 4 régions du Burkina. Le projet permettra donc la mise en place de dispositifs de prise en charge des enfants, le renforcement le système de protection au niveau national et des capacités des acteurs ainsi que le renforcement de la gouvernance et des plaidoyers.
La représente résidente de l’UNICEF au Burkina Faso a adressé ses vives félicitations pour le projet de lutte contre la violence et l’exploitation des enfants. La mobilité est un moyen de développement économique compte tenu des opportunités qu’elle offre aux jeunes, explique-t-elle. Cependant, elle comporte des risques dans la mesure où elle peut mettre ces mêmes jeunes dans une situation de vulnérabilité : « Sur 1 242 cas de traite, de violence, 95% sont des enfants ». Il est donc nécessaire de garantir aux filles et garçons migrants un cadre sécurisé et propice à leur développement et à l’atteinte de leurs objectifs économiques.
Elle a terminé en faisant appel à la collaboration rapprochée de toutes les parties prenantes afin de mettre en place des projets innovants et des solutions durables et sures pour tous les enfants de la sous-région.
Stéphanie DABIRA
Mousso News