Catherine Kondombo : Koudougou, Ouaga et Bobo, le parcours inspirant d’une coiffeuse
Merveille coiffure. Le joyau de Kondombo Wendlamita Catherine, 40 ans. Pour que cet institut de coiffure voit le jour, la jeune dame a dû se battre contre vent et marré.
Catherine est issue d’une famille de 18 enfants. Faute de moyens financières, elle ne pourra poursuivre ses études. Elle doit se débrouiller toute seule pour subvenir à ses besoins. Elle commence donc à faire le commerce à Koudougou et dans les villages environnants comme Tenado, Goundi. En 1994, elle arrive à Ouagadougou grâce à sa tante qui l’inscrit à Nao Coiffure. Catherine apprend la coiffure pendant six ans avant de regagner Bobo-Dioulasso ou elle va fonder une famille.
Après son mariage, la jeune dame décide d’ouvrir un salon de coiffure. « Mais personnes ne voulaient m’aider », se rappelle-t-elle. Catherine cherche alors du travail dans un autre salon de coiffure où on lui payait un salaire par mois. Elle mène également d’autres activités génératrices de revenus qui lui permet de mettre sur pied son salon de coiffure qu’elle baptise – Merveille Coiffure- en 2001.
Merveille Coiffure pour rendre grâce à Dieu
Des raisons de famille amène la coiffeuse à s’installer dans la capitale du Burkina avec ses 3 enfants en 2016. – Merveille Coiffure- à Bobo-Dioulasso est donc fermé pour être ouvert à Ouagadougou. C’est en 2021 que le salon a connu un essor considérable grâce à l’accroissement, à la décoration des lieux et la création d’une page sur Facebook. « J’ai donc transformé le salon en institut de beauté spécialisé dans le maquillage, la pédicure- manucure, les soins de visage et du corps, la vente des mèches et la coiffure » indique Cathérine. Les coiffures que l’institut Merveille propose à ses clients sont entre autres les fixés, les tissages, les tresses pour enfants, les tapis, les dreadlocks, les plaquages à gel etc…
La création d’un centre de formation en coiffure pour les filles mères
La jeune femme mère de 3 enfants arrive à concilier son rôle de mère et son travail. Grâce à son travail, elle arrive à s’occuper de ses enfants en payant leur scolarité, les vêtements, leur santé et à s’occuper d’elle-même.
La plus grande difficulté que la promotrice rencontre c’est le refus des banques à l’octroyer des grands prêts. Face à la concurrence, Catherine dit n’avoir pas peur.
Son rêve : créer un grand centre de formation en coiffure-make up pour les jeunes filles-mères délaissées par leur conjoint et pour les jeunes filles vivant dans la rue.
« Mes sœurs si vous avez arrêtez vos études cela ne signifie pas la fin du monde bien au contraire faites des formations dans un domaine soit la coiffure, la couture, le maquillage etc. … et réaliser vos rêves », conseille-t-elle à ses jeunes sœurs qui ont abandonné l’école par faute de moyens.
Dabré Rassida/ Stagiaire