Chronique : les hummm… de Mariam Vanessa Touré sur – hommes et femmes rivalisent de deuxièmes bureaux

L’infidélité dans les couples est le plus souvent vue en Afrique et dans d’autres continents, sous le prisme de l’homme qui trompe sa femme. L’infidèle est alors le mari qui entretient une relation extraconjugale, et sa partenaire dans cette liaison coupable, c’est-à-dire celle avec qui il brise son serment de mariage, a plusieurs dénominations. Certains la désignent alors par deuxième bureau, maîtresse, tchiza, voleuse de mari, etc. D’autres la traitent de prostituée, de fille ou femme facile, de briseuse de foyer…

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Ce phénomène, qui a jadis existé sous nos cieux au point de paraître comme un phénomène banal, se retrouve aussi bien chez le riche que chez le pauvre. Si les hommes nantis sont généralement les plus indexés, il faut savoir aussi que même le petit boutiquier du quartier n’y échappe pas. La tentation gagne toutes les catégories socioprofessionnelles des hommes.

Hier, ce sont les femmes mariées que les hommes trompaient en érigeant un deuxième bureau. Aujourd’hui la tendance est en train de s’inverser, le phénomène se féminise de plus en plus. Des femmes mariées n’hésitent pas à établir elles aussi leur deuxième bureau. Ce n’est plus qu’un secret de polichinelle, des hommes doivent aussi faire face à des deuxièmes bureaux communément appelés gigolo, tchizo, petit moteur ou petit pompier, réparateur de reins, étalon…qui sont aussi entretenus par leurs tendres épouses. Ainsi va le monde d’aujourd’hui! Un jeu d’égalité malsaine.

Hummm… La sacralité du mariage est mise à rude épreuve.

L’infidélité, longtemps conjuguée au masculin, dévoile son visage féminin au risque de devenir un phénomène de mode. C’est triste et connu, beaucoup de couples battent de l’aile du fait que des femmes sont délaissées dans les foyers. Leurs maris étant toujours partis ou absents, ou leur présence est égale à leur absence. Le manque d’attention, la routine ont eu raison de bien de couples. Est-ce aussi la conséquence de l’infidélité de l’homme qui s’est traditionnellement arrogé le droit de disposer d’un deuxième bureau ?

Certaines disent vouloir rendre coup pour coup la trahison dont elles sont victimes de la part de leurs conjoints. Et d’autres de renchérir qu’il ya des maris qui ne font rien pour ravir leurs épouses à l’image des femmes qui multiplient des astuces et des secrets pour pimenter la vie de couple.

Hummm… L’insatisfaction sexuelle semble être le prétexte premier de l’infidélité des femmes mariées.

De ce fait, elles deviennent des cougars, des gnangni, des suggar Mamy à l’instar de leurs maris qui eux, sont des suggar Daddy. De jeunes garçons, partisans du moindre effort, ont vu dans cette détresse des femmes, en manque de sensations et de nuits torrides, une opportunité d’affaires. Ils vendent pratiquement leur charme et se font entretenir par celles-ci qui ont parfois l’âge de leur maman avec pour contrat de les satisfaire au lit. La prostitution concerne désormais les deux sexes.

Rien ne saurait justifier le choix d’une femme mariée d’avoir un deuxième bureau. Au-delà de la recherche du sexe, il faut y voir tout de même la solitude, le manque d’amour ou de considération du mari, la détresse d’une femme abandonnée ou négligée, voire trompée qui essaie de se convaincre de ses charmes. Prendre un amant, répond justement à cette envie de se sentir convoitée, désirée, de séduire de nouveau et de mesurer son sex-appeal. Alors dans cette quête, un homme plus jeune ferait bien l’affaire.

Hummm… Le phénomène de deuxième bureau de part et d’autre pose sans doute la problématique de la quête permanente de séduction dans les couples. Autant la femme use de stratagèmes pour retenir son homme, celui-ci aussi a le devoir de la séduire au quotidien sur tous les plans. Une grande maison, de grosses voitures à elles seules ne font pas le bonheur dans un foyer. La vie en couple, c’est la complicité, les petites attentions. En somme, savoir se réinventer pour se recréer. L’amour, le respect et la paix du cœur sont des fondamentaux à satisfaire pour l’un et pour l’autre.

Et l’infidélité qu’elle vienne de l’homme ou de la femme, est blessante au même degré pour chacun des deux. Alors à tous les deux de respecter l’engagement qui les lie pour le bonheur du foyer. Quand la flamme de la séduction et de l’amour commence à baisser, communiquer c’est-à-dire se parler franchement, se dévoiler sans tabou peut raviver l’envie mutuelle et éviter de franchir le pas dans l’abîme des deuxièmes bureaux. Là-bas, il n’y a pas un pas sans deux, trois, quatre, cinq…

Hummm…mais pourquoi les hommes trompés ne se battent pas contre les gigolo et autres petits pompiers pour garder leurs femmes à l’image de la guéguerre des épouses contre les tchiza qui nous agace au quotidien. “Celui qui se bat pour la chose, n’est-ce pas pour lui la chose? Ou bien ?”

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