
Concours jeunes littéraire: Des précisions avec Eulalie Batiénon

La 4ᵉ édition du concours littéraire d’AYAA, prévue le 1er février 2025 au CENASA, réunit 325 candidats de 16 pays africains. Autour du thème « L’apport de la littérature dans la construction d’une Afrique unie », cet événement célèbre la puissance des mots et encourage les jeunes talents.
- Présentez-vous à nos lecteurs
Je suis Eulalie de Mérida Batiénon, juriste publiciste, présidente fondatrice de Africa Young Ambassadors Association (AYAA) et entrepreneure.

- Présentez-nous l’association AYAA
Notre association est dénommée Africa Young Ambassadors Association (AYAA). AYAA est un regroupement d’une centaine de jeunes dynamiques venus de divers horizons rassemblés autour d’un même idéal qui est de lutter pour une jeunesse épanouie, et non au chômage.
- Quelles sont les activités que vous menez au sein de AYAA ?
Nous poursuivons les objectifs de développement durable. Nos activités principales sont les formations dans différents domaines afin de permettre aux jeunes de s’auto-employer, des activités éducatives notamment le concours jeunes littéraire, des B to B dans le domaine entrepreneurial.
- Quelle est la mission principale de votre structure et quelles actions concrètes menez-vous pour promouvoir la littérature au Burkina Faso ?
La mission principale de AYAA est de faciliter l’insertion socio-professionnelle des jeunes en excluant tout type d’inégalités. S’agissant des actions concrètes, pour l’instant nous mettons en lumière les finalistes et nous facilitons l’édition des œuvres.
- Travaillez-vous en collaboration avec d’autres institutions ou associations ?
Oui nous travaillons avec d’autres associations et certaines institutions à travers des partenariats ou des accompagnements diverses.
- Avez-vous des programmes spécifiques dédiés aux jeunes écrivains ou à l’éducation à la lecture ?
Nous avons un club de lecture, un programme mensuel d’échanges avec des ainés de la littérature afin de lever le voile sur les différents défis et les opportunités du milieu.
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- Pouvez-vous nous parler de l’histoire du concours littéraire que vous organisez ? Quelles en sont les origines et les objectifs ?
Le slogan de AYAA est « avec AYAA, c’est voir le monde autrement » L’idée est venue en plein Covid 19. Nous avons constaté la baisse du niveau de langue des étudiants et cela se dégradait au fil du temps. Nous avons également constaté l’oubli des livres au profit des smartphones principalement sur les réseaux très divertissants. Et nous nous sommes dit pourquoi ne pas créer quelque chose qui instruit et qui divertit à la fois.

- Quels sont les critères de participation et les différentes catégories en compétition cette année ?
Les critères sont très simples. Il faut juste avoir entre 18 et 35 ans, être passionné de littérature, faire le choix de la rubrique et contribuer aux frais de participation.
- Combien de candidatures avez-vous reçues pour cette 4ᵉ édition ?
Pour cette édition, nous avons reçu 325 inscrits de 16 pays différents. Et cinq pays finalistes.
- Quelle est la particularité de cette édition par rapport aux précédentes ?
La particularité de cette édition est la résilience. Nous avons connu des hauts et des bas mais les candidats sont restés dynamiques et nous y sommes arrivés. Il y’a également le nombre de pays participants.
- Quels ont été les thèmes abordés cette année et pourquoi ces choix ?
Le thème de cette année est l’apport de la littérature dans la construction et la consolidation d’une Afrique stable et unie. Ce thème parce qu’il évoque les différents apports de la littérature dans nos Etats résilients et en quête de solution. Nous voulons monter que la littérature joue un grand rôle en Afrique. Ce n’est pas seulement de la lecture. Les mots peuvent changer le monde.
- Comment se déroule le processus de sélection et qui compose le jury de cette édition ?
Ce processus de sélection se fait par manches éliminatoires jusqu’à la finale. Nous gardons le suspense sur la composition du jury. Mais il est de qualité.
- Quelles sont vos attentes pour le samedi ?
Pour ce samedi, nos attentes sont nombreuses. D’abord, nous espérons avoir un grand public qui aimera ce que les candidats proposeront, ensuite des finalistes motivés plus que jamais et des partenaires satisfaits.
- Quels sont les prix décernés aux lauréats ?
Les prix sont un trophée pour chaque premier dans chaque rubrique notamment la lecture, l’épellation, le slam, le résumé dynamique et la rédaction de nouvelles.
Des gadgets pour tous les finalistes, des bons des partenaires et une somme pour chaque premier.
- En dehors des récompenses, accompagnez-vous les lauréats dans la diffusion ou l’édition de leurs œuvres ?
Nous ne le faisions pas auparavant, nous facilitions uniquement. Mais nous sommes dans cette dynamique.
- Quelle place accordez-vous à la promotion des femmes dans ce concours ?
Les femmes jouet une grande place, d’autant plus que la présidente est une femme. Nous encourageons les inscriptions féminines au plan national et international.
- Selon vous, comment trouvez-vous la littérature burkinabè ?
Je trouve que la littérature burkinabé est une grande richesse malheureusement pas assez boostée. Nous avons des œuvres incroyables et nous devons nous battre afin de faire voyager nos écrits.
- Quelles sont vos ambitions pour les prochaines éditions ? Envisagez-vous des améliorations ou des nouveautés ?
Pour les prochaines nous prévoyons étendre le concours au monde, car il était juste limité en Afrique. Aussi, nous sommes dans une politique d’édition des œuvres et de communication sur les œuvres. Nous envisageons également une bibliothèque pour faciliter la tâche aux écrivains burkinabés et africains.
- Que peut-on faire pour encourager davantage de jeunes Burkinabè à s’intéresser à la lecture et à l’écriture ?
Nous devons innover tout simplement. Nous pouvons également encourager les œuvres numériques, des interviews ou une émission spécialement pour les écrivains.
- Un dernier mot à tous les amateurs du livre et ceux qui restent toujours réticent face à la lecture
A tous les amateurs du livre, le monde de la littérature est un monde fou ou même les plus petits trouvent leurs comptent. Il suffit juste de chercher et on servit conquis. Si vous ne trouvez toujours pas vos gouts, AYAA est là pour vous guider car AYAA, c’est voir le monde autrement !!!
Diane SAWADOGO (Stagiaire)/ MoussoNews