Couture: Une semaine pour valoriser le métier

La première édition de la Semaine nationale de la couture aura lieu du 14 au 20 octobre à Ouagadougou. Objectif: promouvoir et valoriser le secteur de la couture. L’annonce a été faite par l’Union nationale des couturières du Faso (UNCF), ce mardi 2 juillet 2024.

L’Union nationale des couturières du Faso (UNCF) organise du 14 au 20 octobre 2024 la Semaine nationale de la couture (SENACO) à Ouagadougou. Cette initiative s’inscrit dans une volonté de valoriser le métier et toute la chaine de la production du textile à la conception des habits.

«L’objectif de cette initiative est de réunir les acteurs de l’industrie de la mode ainsi que les partenaires associés  pour stimuler la collaboration, encourager l’innovation et renforcer la résilience », a indiqué Djamira Sawadogo, membre du comité d’organisation de la SENACO. Cela permettra de trouver des solutions durables, poursuit-elle, qui valorisent le secteur de la couture, notamment en contexte de guerre avec une projection dans l’économie en temps de paix.

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La phase mobilisation et sensibilisation de la semaine de la couture se tiendra du 14 au 17 octobre avant la tenue effective du 18 au 20 avec des master class, des partages d’expériences, des formations suivies de défilés de mode pour tout âge.

« Dans cette même période, dans une autre salle seront dressés des stands d’exposition pour les centres de formation en couture, les ateliers et les marques et boutiques. Le plus petit couturier du quartier sera pris en compte », a-t-elle souligné.

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Djamira Sawadogo, membre du comité d’organisation de la SENACO

Djamira Sawadogo a par ailleurs fait l’état des lieux des insuffisances que rencontre le secteur de la couture. Il s’agit entre autres de l’insuffisance d’ouvriers spécialisés. « Le problème fondamental du manque de spécialisation se manifeste en ce sens qu’un couturier se retrouve à vouloir tout faire.  Conception, modélisation, copie, coupe, couture, finition.  En conséquence, il y a beaucoup de production sans qualité », explique Djamira Sawadogo.

Comme autre insuffisance, elle note le manque d’accompagnement financier pour l’acquisition des équipements et outils de travail.

« Cela s’explique en partie par un manque d’organisation financière et comptable répondant aux normes d’entreprise ainsi qu’une insuffisance dans la valorisation du métier de la couture » poursuit-elle.

C’est dans le but de mettre fin à ces problèmes qui plombent le secteur de la couture qu’est née l’idée d’organisation la SENACO.

Le styliste et modéliste François Yaméogo, dit François 1er, quant à lui a suggéré la mise en place d’un comité d’organisation ou d’un commissariat général pour assurer la pérennité du SENACO.

« Dans notre domaine, il y a trop d’ego, que chacun mette son ego de côté pour travailler ensemble, car l’union est important », ajoute t’il.

François 1er dit se retrouver dans la vision du SENACO qui regroupe «la professionnalisation, la recherche de l’argent, la cohésion sociale, la spécialisation du métier et l’ouverture du secteur vers le monde »

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François Yaméogo dit François 1er, styliste et modéliste, parrain artistique de la SENACO

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Pour le promoteur de la marque Black, Abdoul Ben Isaac Compaoré, cette initiative permettra de montrer que la couture est un métier noble qui nourrit son homme. Et d’ajouter que cette semaine de la couture est la bienvenue dans cette situation sécuritaire. « Nous sommes les ambassadeurs du pays. Chacun doit contribuer à sa manière pour qu’au-delà des frontières, on sache que le Burkina Faso est résilient », a-t-il dit.

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Abdoul Ben Issac Compaoré apprécie l’initiative qui est une première au pays

La couture est un maillon important, non seulement économique à travers la chaîne de valeur du textile national, mais aussi dans la culture communautaire. Elle emploie des dizaines de milliers de personnes et en habille plusieurs millions.

Cette première édition de la SENACO est placée sous le thème: « La couture, un maillon fort de la résilience au Burkina Faso ».

Asmine Zerbo (Stagiaire) MoussoNews

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