''Damiba comme Roch, est sans véritable pouvoir'' ( Inoussa Maiga, entrepreneur)

Légèrement embourbé… Démissionner pour éviter une effusion de sang. C’est sans aucun doute le pire service rendu le 25 janvier à la République. La République, celle que l’on est supposé défendre au prix de notre vie.

Aujourd’hui, Damiba comme Roch, est sans véritable pouvoir. Roch l’était parce qu’il a conquis le pouvoir par l’argent. Ses nombreux soutiens n’ont cessé de mettre la pression et ont réussi à instaurer laisser aller qui l’a noyé. En toute naïveté.

Damiba l’est parce qu’il a conquis le pouvoir par les armes et doit rétribuer ses soutiens à la hauteur de leurs compromissions. Sauf que… malgré tout, il finira par produire ses frustrés, armés, qui feront ce que le militaire burkinabè sait faire le mieux. Déstabiliser.

Le malheur du Burkina Faso, c’est qu’une bonne partie de sa classe politique et de son armée penche du côté obscur de la balance.

A l’opposé, la gendarmerie essaye de tenir la République, tant bien que mal.

Le contexte sécuritaire difficile auquel nous faisons face et surtout la réponse qu’on donne, sont une preuve supplémentaire que ce pays n’a pas besoin d’une armée (la gendarmerie exclue).

Politisée depuis sa création, celle-ci ne saura jamais être républicaine. C’est sans aucun doute le principal parti politique non déclaré du pays. Par contre une gendarmerie au pouvoir d’intervention renforcé, assistée par une police assainie, offriraient de meilleures garanties de stabilité.

Mais ça, c’est un sujet que l’on ne veut surtout pas aborder dans ce pays. Faut pas les provoquer, faut pas les fâcher, ils sont imprévisibles (et c’est à eux on confie nos armes)…Tout ce qu’on fait c’est retarder l’échéance.

Inoussa Maiga