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Dengue : L’urgence sanitaire persistant, la vigilance doit être de mise
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Depuis le début de l’année 2024, le Burkina Faso fait face à une recrudescence inquiétante des cas de dengue. Avec 27 512 cas suspects et 51 décès enregistrés au 11 août 2024, la région du Centre est particulièrement touchée. Les autorités sanitaires ont appelé le 16 août 2024 à une vigilance accrue et au respect strict des mesures de prévention.
La dengue continue de sévir au Burkina Faso et les chiffres sont alarmants. Du 1er janvier au 11 août 2024, le pays a enregistré 27 512 cas suspects et 7 705 cas probables de dengue, avec 51 décès recensés. La région du Centre, épicentre de cette épidémie, enregistre à elle seule 15 620 cas suspects, 4 961 cas probables, et 21 décès.
Face à cette situation, les responsables sanitaires rappellent qu’il n’existe toujours pas de traitement spécifique contre la dengue. Seul un traitement symptomatique est administré pour soulager les patients.
Le chef de service de la promotion de la santé à la direction régionale de la santé du Centre, Dramane Coulibaly a également mis en garde contre les dangers de l’automédication : « Il y a des médicaments qui sont contre-indiqués lorsque l’organisme héberge le virus de la dengue. En ce sens, nous déconseillons en tout cas toutes formes d’automédication, que ce soit les produits traditionnels ou les produits modernes », a t-il indiqué.
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Crédit photo: Burkina 24
Pour se protéger de cette maladie, les autorités recommandent de dormir chaque nuit sous une moustiquaire imprégnée d’insecticide à longue durée d’action ou d’utiliser des répulsifs. Il est également conseillé de porter des vêtements à manches longues pour éviter les piqûres de moustiques.
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À l’échelle collective, l’assainissement de l’environnement est crucial, notamment en éliminant les gîtes larvaires tels que les pneus usés ou tout objet contenant de l’eau stagnante qui favorisent la prolifération des moustiques.
Cette maladie virale, transmise par les piqûres du moustique tigre (Aédès) reste une menace persistante. Il est essentiel que chacun prenne ses responsabilités pour se protéger et protéger les autres.
En évitant l’automédication et en suivant les mesures préventives recommandées, la population peut contribuer à réduire la propagation de cette maladie. Les autorités, de leur côté, doivent redoubler d’efforts pour sensibiliser et équiper les citoyens face à ce fléau sanitaire.
Asmine Zerbo (Stagiaire) MoussoNews