Dépigmentation : Des étudiants en médecine s’engagent dans la lutte

Engagée dans la lutte contre la dépigmentation, l’association des étudiants en médecine du Burkina section université Joseph Ki Zerbo a organisé une conférence de sensibilisation au profit de la jeunesse estudiantine. Elle a eu lieu le samedi 20 juillet 2024 à Ouagadougou.

Le phénomène de la dépigmentation est un problème de santé publique au pays des Hommes Intègres. Cette pratique, malgré ses conséquences prend de plus en plus d’ampleur.

Dépigmentation : Des étudiants en médecine s’engagent dans la lutte 2 — **Présiduim**

Pour éradiquer, plusieurs acteurs de la société multiplient les campagnes de sensibilisations à travers tout le territoire. C’est dans cette optique que l’association des étudiants en médecine du Burkina section université Joseph Ki-Zerbo a tenu une conférence autour du thème : « La dépigmentation : causes, conséquences, impacts socio-économique et culturel et idées novatrices au Burkina Faso ».

Simonnia Ouédraogo, responsable du comité en charge de la santé publique de l’association des étudiants en médecine du Burkina, section université Joseph Ki Zerbo, l’organisation de cette conférence repose sur deux raisons principales.

Dépigmentation : Des étudiants en médecine s’engagent dans la lutte 3 — **Simonnia Ouédraogo, responsable du comité en charge de la santé publique de l’association des étudiants en médecine du Burkina, section université Joseph Ki Zerbo**

Il s’agit de pérenniser les actions de ses prédécesseurs et aussi d’amener les populations à arrêter cette pratique et à mieux se valoriser. « Mon responsable avec qui j’ai tout appris avait un projet noble sur la dépigmentation et il fallait perpétuer cette initiative afin de toucher plus de monde. Aussi ce phénomène est un problème de santé publique et d’actualité », indique-t-elle.

Pour le Professeur Antoine Pascal Niamba, dermatologue et chef du service de dermatologie du centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo salue l’organisation de cette initiative. « Quand on parle d’un slogan comme : a peau, mon patrimoine, mon combat, cela signifie qu’il y a quelque chose de précieux a faire et à défendre. Cela me motive à accompagner ces jeunes étudiants qui sont dans une dynamique nouvelle », explique-t-il.

Dépigmentation : Des étudiants en médecine s’engagent dans la lutte 4 — **Professeur Antoine Pascal Niamba, dermatologue et chef du service de dermatologie du centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo**

Cette activité a également connu la participation de Kiswensida Richard Dipama, inspecteur des Eaux et Forêts à la direction générale de l’économie verte.

Selon lui, cette journée constitue un cadre qui permet de faire la promotion des produits forestiers non ligneux et d’amener le public à tirer profit de cette ressource naturelle qui est celle forestière. « Lorsqu’on parle des produits forestiers non ligneux cela implique ceux qui entrent dans le cadre de la lutte contre la dépigmentation. Ces produits concernent entre autres le beurre de karité, le balanitès, le moringa avec lesquels on peut proposer d’autres dérivés pour lutter contre la dépigmentation », souligne-t-il.