
Dialogue des femmes africaines : Maïmouna Déné interpelle sur la promotion des valeurs endogènes

La famille, l’éducation, la paix et la solidarité sont les fondamentaux d’une société équilibrée selon Maimouna Déné, présidente de l’association des femmes albinos du Burkina. Présente au Dialogue des femmes africaines en Afrique du Sud, elle a plaidé pour la réduction des inégalités, gage de paix durable.
1500 femmes des 54 pays de l’Afrique sont réunies en Afrique du Sud. Parmi elles, 15 burkinabè qui prennent part au dialogue des femmes africaines. Initiée par l’épouse de l’ancien Président de l’Afrique du Sud, Zanele Mbeki, la rencontre a pour objectif d’échanger sur la situation et l’apport de la femme pour une Afrique de paix durable. « L’objectif est aussi d’amener les femmes africaines à prendre conscience de leur pouvoir et surtout à s’impliquer pour la paix durable et la cohésion sociale », détaille Maimouna Déné.
A la table d’un panel, la présidente de l’Association des Femmes Albinos s’est appesanti sur le retour aux bases endogènes. « Et ces bases endogènes, dit-elle, passent par le foyer, la famille parce que les femmes sont majoritaires et sont les plus consultées par les hommes lorsqu’ils veulent prendre des décisions ». Mieux, ajoute-t-elle, ce sont les femmes qui éduquent les enfants, donc la société. L’Afrique est reconnue être un continent de solidarité, de partage et d’entraide selon Mme Déné. « Tout se joue en famille. Et quand je dis tout se joue en famille, je veux parler de l’éducation et la nécessité de travailler à réduire les inégalités sociales », dit-elle.

Pour un retour à la paix dans des pays africains, il faut impérativement l’implication de la femme à tous les niveaux. « Quand il y a des conflits, ce sont les femmes qui en souffrent le plus. Il faut travailler à éduquer les enfants. Chaque fois quand nos maris reviennent révoltés par rapport à une situation, il faut que nous femmes, nous trouvions les mots pour essayer de les calmer dans le sens de la paix », conseille Mme Déné. Elle touche particulièrement du doigt la condition des femmes handicapés qui souffrent doublement en cas de conflit.
De retour au pays, la Présidente de l’Association des Femmes albino entend continuer son quotidien combat de sensibilisation, de plaidoyer, d’éducation et de formation pour une inclusion effective des personnes handicapées dans tous les domaines et pour une Afrique en paix.
Le dialogue des femmes africaines est à sa 3e édition sous le thème : « Pouvoir et la voix des femmes en tant qu’agent du changement ».
Julie Jessica/MoussoNews