Elle meurt et laisse un innocent qui se posera mille et une question

L’information est publiée par Martine Somé alias Milie Marta sur les réseaux sociaux. Assise avec un nouveau-nés dans les bras, Milie Marta, sage-femme de profession le présente comme désormais un orphelin. Sa mère, victime de viol, a rendu l’âme après l’accouchement. Une jeune fille de moins d’une vingtaine d’année.

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Milie Marta est une sage-femme très connue sur les réseaux sociaux. Promotrice depuis octobre dernier d’une Fondation elle vient en aide aux femmes victimes de violences basées sur le genre et aux orphelins. « Victime d’un viol, elle tombe enceinte et décède quelques jours après. Que Dieu veille sur cet enfant », écrivait-elle image à l’appui sur la page Facebook de la Fondation. Un cas parmi tant d’autres qui vient s’ajouter à la longue liste des femmes victimes de viol. En janvier 2022, une autre jeune fille s’est vue violentée sexuellement par des individus. Une grossesse s’en ai suivie avec la conséquence de son bannissement de la famille. « Nous avons approché la famille pour les faire comprendre qu’il ne s’agit pas de sa faute. Que nenni ! Le père a été catégorique : sa fille ne remet plus les pieds chez lui. C’est un déshonneur », raconte un agent qui a requit l’anonymat. Internée dans le centre social, la jeune fille bénéficie d’une assistance des personnes victimes de violences basées sur le genre. La fille de Elsie a aujourd’hui 12 ans. « Elle porte le nom de mes parents. Elle est comme ma petite sœur alors que c’est ma fille. Il y a 11 ans, j’ai été victime de viol », raconte Elsie. Sa fille ne cesse de poser des questions mais elle dit attendre ses 18 ans pour lui raconter ce qui s’est passé.

L’interruption sécurisée de grossesse selon la loi au Burkina, une solution à certains VBG

Au Burkina Faso, la loi permet d’interrompre la grossesse selon certaines règles notamment en lien avec les viols ou encore lorsque la vie de la maman est danger ou lorsqu’il s’agit de celle de l’enfant. Balkissa (nom d’emprunt), élève en classe de 3e a bénéficié de cette assistance grâce à l’Organisation des nouvelles initiatives pour le développement et la santé (ONIDS). En effet de retour des études un soir aux environs de 22h, la jeune fille a été violée par trois hommes. Elle découvre sa grossesse deux mois après. Balkissa prend le courage d’informer les agents de santé qui la guider dans les centres appropriés. Mais combien de jeunes filles victimes de viol ont la chance de Balkissa ? Combien de jeunes filles ont l’information de l’interruption sécurisé de grossesse selon la loi au Burkina Faso ? Les derniers chiffres indiquent justement près de 1 400 décès dus aux avortements clandestins.

Julie Jessica/MoussoNews

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