En Afrique, « le budget alloué à l’assainissement n’est pas conséquent »

Le manque d’assainissement accentue l’exposition des populations aux maladies. Cependant, « le budget alloué à l’assainissement dans nos pays n’est pas conséquent » a déploré le maire de la commune de Fongo-Tongo au Cameroun, Paul Dongue.

Il s’exprimait le mercredi 23 mars à Dakar au panel porté sur le renforcement de la dynamique de collaboration pour des secteurs de l’assainissement et de la santé plus résilients, organisé par Speak Up Africa dans le cadre du Forum Mondial de l’Eau.

Avec la décentralisation, des volets de la mise en œuvre  des politiques publiques de l’assainissement et de la santé  sont transférés  aux communes, mais «les moyens financiers ne suivent pas» a déploré Paul Dongue.

Au regard de son impact direct sur la santé humaine et l’environnement, l’édile de Fongo-Tongo soutient que les gouvernements doivent faire de l’accès à l’assainissement une urgence tout comme ce fut le cas avec la pandémie de la covid-19.

Le domaine de l’assainissement est l’un des parents pauvres des allocations budgétaires annuelles dans de nombreux pays africains. Ce, malgré l’engagement pris à Ngor  au Sénégal en 2015  d’accorder ne serait-ce que 0,5% du PIB au secteur à l’horizon 2020.

En attendant l’affectation de ligne budgétaire conséquente, la co-paneliste Professeur Ndioro Ndiaye, ancienne ministre sénégalaise du développement social a insisté sur l’intégration de l’intersectorialité. Pour elle, l’assainissement est un défi multisectoriel, ainsi sa programmation ne devrait pas être la seule affaire de son ministère de tutelle. « Si on veut que les programmes d’assainissement soient efficaces, il faut de l’intersectorialité » a insisté Professeur Ndioro Ndiaye.

HSD

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