« En EPS, dans les classes de 6e et 5e les garçons pensent être supérieurs aux filles… », Véronique Zoromé/Yonly

Véronique Zoromé/Yonly n’est pas seulement connue pour ses talents et prouesses en coaching des Etalons dames. Depuis 2011, elle dispense dans les lycées et collèges des cours d’Education Physique et Sportive (EPS).

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Véronique Zoromé /Yonly en cours d’EPS.

Véronique Zoromé/Yonly a été admise au concours de maître d’Education Physique et Sportive (EPS) en 2008 et au professorat en 2015. Depuis 14 années, elle est comptée parmi les professeurs d’EPS dans des lycées et collèges.

De la classe de la 6ème en Terminale, Véronique améliore la condition physique, mentale, émotionnelle et sociale des élèves. Dans les petites classes comme celles de la 6e en 3e, elle souligne que l’EPS renforce leur éveil, leur éducation aux valeurs, telles la discipline, l’esprit d’équipe, l’entraide, le faire play, la socialisation notamment l’interaction entre les élèves, la communication et le respect des autres…

Véronique dispense ses cours d’EPS en fonction des niveaux de classe et des capacités de ses apprenants. A l’en croire, les élèves de la classe de 6e à la 3e aiment le divertissement, la comparaison. En revanche, ceux de la Seconde à la Terminale apprécient les débats sportifs. « Les cours du premier cycle sont sous formes de jeux. Par contre ceux de la Seconde en terminale adorent comprendre et être convaincu sur ce que le lancer du poids, le saut, la vitesse la gymnastique…vont leurs apporter plus tard dans leur vie professionnelle quotidienne », informe-t-elle.

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Véronique sur le terrain avec ses élèves.

« En EPS, dans les classes 6e et 5e, les garçons pensent être supérieurs aux filles et ne veulent pas faire les ateliers avec elles… »

Les défis dont fait face Véronique Zoromé/Yonly dans l’enseignement d’EPS sont énormes. Bien qu’elle use de nombreuses stratégies et motivations pour inciter les élèves à s’intéresser à l’EPS, le fosset reste toujours grand avec le stéréotype de genre et l’inégalité observé dans les classes du premier cycle. « La motivation diffère de la classe et de l’âge des élèves. Je m’adapte à eux et j’accommode les activités physiques à leurs intérêts, je fixe des objectifs réalisables et progressifs, j’explique les bienfaits de l’EPS, j’utilise les nouvelles technologies…Je crée des expériences ludiques et stimulante», a-t-elle mentionné.

Les manques de motivation des élèves en classe du second cycle, la santé et les capacités physiques des élèves sont entre autres les principaux problématiques qu’affronte Véronique. « Dans les classes de 6e et 5e, les garçons pensent être supérieurs aux filles et ne veulent pas faire les ateliers avec les filles. D’autres ont des problèmes de santé dont l’asthme et le handicap physique. Aussi comme le coefficient n’est pas élevé, certains élèves sont perturbateurs », a-t-elle détaillé.

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Véronique Zoromé/Yonly a 14 ans d’expérience en tant que professeure d’EPS aux lycées et collèges.

Les défis que rencontre Véronique ne sont pas uniquement liés qu’aux élèves. Le surcharge des programmes, les problèmes de sécurité, d’infrastructures et de matériel, les terrains non clôturés, la gestion du temps sont également des enjeux qui freinent le plus souvent le planning de la professeur. « En gymnastique il n’y a pas de plateau donc, c’est salissant. Au cycle du lancer, il n’y a pas assez de poids. En EPS; il est plus difficile de contrôler l’effet que les autres disciplines où les élèves sont entre quatre murs. Ceux de petite classe attendent le cours d’EPS pour se défouler, cela fait perdre du temps dans l’organisation de la classe en fonction des ateliers… », signale-t-elle.

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Riche de 14 ans d’expérience dans l’enseignement d’Education Physique et Sportif, Véronique Zoromé/Yonly rappelle aux aspirantes de ce domaine que l’EPS est un métier noble. Elle conseille à ceux qui souhaitent y faire carrière d’être cultivés et bien outillés afin ne pas relayer de fausses informations aux apprenants car insiste-elle ’A tous les niveaux de classe, les élèves viennent au terrain avec leurs exercices de classe. Par conséquent il ne faut pas leur donner de fausses informations’’.

Annick HIEN/MoussoNews

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