Enlèvement de 50 femmes : des actrices de la société civile indignées

50 femmes ont été enlevé dans la nuit du 12 au 13 janvier 2023 à Arbinda dans la région du Sahel. A Ouagadougou des actrices de la société civile se disent indignées. Une marche silencieuse pour exprimer leur compassion est l’une des propositions faites par certaines femmes.

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Le Cadre de concertation des organisations et acteurs intervenants sur le genre et  la  participation citoyenne des femmes au Burkina Faso a dans une déclaration exprimé sa tristesse face cette situation tragique que le pays traverse. Martine Yabré, coordonnatrice du cadre qualifie l’enlèvement des femmes d’acte barbare qui vient rappeler le douloureux souvenir des femmes assassinées à Arbinda en 2019.

Dans ce contexte d’insécurité sans pareil ou des femmes sont victimes et complices du terrorisme, Martine Yabré estime que des mesures nécessaires doivent être prises pour protéger davantage les libertés minimales requise en matière de respect des droits humains fondamentaux.

Selon elle, ce nième acte très lourd et significatif, interpelle à plus d’un titre, au-delà des autorités, toute la communauté burkinabé.  « Nous, femmes du Burkina Faso, face à cette crise sécuritaire, devrons analyser froidement nos comportements, et prendre la pleine mesure de nos responsabilités dans la lutte pour la stabilité du Burkina Faso, comme le recommande la R2242 du Conseil de sécurité de l’ONU », souhaite-t-elle.

Bénédicte Bailou, député à l’Assemblée législative de la Transition est aussi attristée par cet enlèvement des femmes à Arbinda. La jeune députée espère que les recherches lancées par les autorités soient fructueuses. « Nous espérons que des mesures s’en suivront pour garantir la sécurisation des femmes et des filles en ces temps de conflits qui attriste tous les jours », dit-elle.

La mise en place de cellule de vieille discrète

Les mots manquent à Minata Coulibaly, communicante et membre d’une organisation évoluant dans la promotion de l’agriculture. « Le manque de vivres dans ces zones sont les raisons qui amènent les femmes à aller chercher de quoi manger. Alors qu’elles sont des cibles privilégiées des groupes armées », commente Minata. Elle souhaite vivement la libération de ces femmes afin qu’elles puissent retrouver leur foyer. Elle propose une marche silencieuse pour exprimer la solidarité et la compassion à ces femmes enlevées.

Le terrorisme au Burkina gagne du terrain et ces actrices de la société civile ne manquent pas de recommandation parmi lesquelles la mise en place de cellule de veille discrète pour accompagner les efforts de guerre dans les villages, les quartiers, les secteurs.   Elles invitent également toutes les parties prenantes à travailler de façon collégiale afin que ces femmes soient retrouvées saines et sauves.

Mireille Sandrine Bado/ MoussoNews

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