EXCISION DANS LE PONI : 30 filles victimes retrouvées

Le phénomène de l’excision continu de défrayer  la chronique dans la région du Sud-ouest du Burkina Faso. La direction provinciale de l’action sociale du Poni a présenté ce samedi 26 Janvier 2018 aux hommes de médias les 30 filles toutes victimes de l’excision et qui avaient été portées disparues.

Trente-huit (38) filles, toutes élèves de kuèkuèra, village situé à 08km du chef-lieu de la commune, Périgban ont été victimes de l’excision. Alerté par la population, la direction provinciale de l’action sociale a entamé les recherches depuis le jeudi 24 Janvier dernier, a-t-on appris de Bafujiinfo.com.

Selon la même source, les auteurs après avoir commis leur forfait ont disparu avec les victimes lorsque les équipes de l’action sociale et de la police nationale étaient arrivées dans le village.

Appuyée par le personnel éducatif du village, la direction provinciale de l’action sociale a pu mettre la main sur 30 des 38 filles excisées. Cependant, les exciseuses et les huit (08) autres filles sont toujours en cavale.

Pour Drissa TOU, directeur provincial de l’action sociale du Poni, les recherches n’ont pas été faciles face à la réticence et à la peur des villageois. Il a fallu procéder par tact au lieu d’utiliser la  force pour les interpellations.  Les recherches continuent afin de mettre la main sur les 08 filles restantes a-t-indiqué.

Les filles excisées ont été toutes conduites au centre médical de Kampti pour des soins et une prise en charge psychologique. Parmi les victimes, certaines saignent toujours et le personnel de santé est obligé de les garder pour suivre l’évolution avant leur retour dans le village. Cependant  leur vie est hors de danger. a rassuré  Drissa TOU.

Le phénomène de l’excision bat son plein dans cette partie du Burkina Faso. Ce dont les services de l’action sociale sont sûrs, les filles non scolarisées sont  plus concernées par la pratique. Outre Kuèkuèra, les  enfants des villages de Niamina et de Djègonao ont aussi été victimes. Vivement que les autorités compétentes prennent l’affaire au sérieux afin de réduire la pratique.

Source : Bafujiinfo.com

Sié Sébastien POUDA

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