Fati Ouédraogo : la soldate armée de mousse et d’éponge
Fati Ouédraogo, mariée et mère de trois enfants est parkeur.e et laveuse d’engin à deux roues et d’automobile. Une activité qu’elle exerce au quotidien avec joie et amour depuis 2020. Les plus satisfaits sont sa clientèle.
Fati Ouédraogo attire l’attention de plus d’un devant la caisse nationale de sécurité sociale de Tampouy. Toujours vêtue de pagne et de tee-shirt, la jeune dame mène son activité de laveuse et parkeur.e pour gagner sa vie. Tous les jours, dès 5h, Fati est déjà sur pied. Elle s’occupe de son foyer jusqu’à 6h. Avant de rejoindre son lieu de travail dans le quartier Tampouy. « Il faut être matinal pour mener à bien le métier de parkeur », explique la jeune dame toute souriante. C’est aussi un métier qui demande un peu de force physique avec la disposition des engins. Fati se fait aider par moment par ses deux fils.
Parkeur.e et laveuse d’engin par nécessité
« Il n’y a pas de travail. Il faut en chercher ou en créer si l’on veut bien vivre dignement et venir en aide à sa famille », commente la laveuse et parkeur.e. Adepte de la maxime selon laquelle, il n’y a pas de sot métier ou de métier destiné à la femme ou l’homme, elle décide de s’intéresser à ces métiers – parking et lavage- généralement exercé par des hommes. Depuis 2020, pas de repos. Fati mène à merveille ces deux activités 7jour sur 7. Elle arrive à subvenir à ses besoins et ceux de sa famille. Les dimanches, elle ne fait que le lavage de moto et de voiture. « Les dimanches, la caisse est fermée et il n’y a pas de parking », dit-elle.
Une clientèle satisfaite et une femme encouragée et félicitée
« Si toutes les femmes pouvaient faire comme elle, nous les hommes nous ne souffririons pas », commente un client qui se dit toujours satisfait de ses prestations. « Lorsque les clients arrivent que je me lève pour les accueillir, beaucoup sont surpris de voir une femme disposer les motos », témoigne-t-elle. Fati ne baisse pas les bras malgré les tentatives de découragement. Elle dit être habituée aux travaux durs pour avoir travailler dans les champs. Elle invite les femmes à faire du travail leurs alliées car dit-elle : « les hommes à eux seuls ne peuvent pas s’occuper du foyer. Il faut que les femmes les épaules tant qu’elles peuvent ».
Reine Bénédicte Kinda / Stagiaire
Moussonews
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