Fatou Lo Niang ambitionne appliquer l’intelligence artificielle à la prévention des maladies cardiovasculaires
Fatou Lo Niang chercheuse sénégalaise âgée de 30ans est doctorante en intelligence artificielle (IA) appliquée à la médecine. Elle entend développer une application permettant aux cardiologues de prédire les risques de maladies cardio-vasculaires.
Fatou Lo Niang est doctorante en intelligence artificielle (IA) appliquée à la médecine. Après son baccalauréat en 2014 elle a été orientée à l’université de Bambey pour faire une licence en réseaux téléinformatiques et maintenance, puis un master en système informatique.
Cette orientation qui lui a été imposée a été faite par le Ministère de l’Enseignement Supérieur et était bien loin de ses premiers choix à savoir la médecine et la biologie. « J’étais passionnée par les sciences naturelles depuis toute petite. J’ai eu du mal à accepter ce choix qui m’était imposé et j’ai eu des difficultés à m’adapter », se souvient-elle.
Toujours aussi passionnée, elle décide de se servir de sa formation de base pour revenir à ses ‘’premiers amours’’ à savoir la médecine et la biologie pour son mémoire. Ainsi en 2021 elle choisit d’appliquer l’informatique à la médecine en travaillant sur une application de gestion des patients en cardiologie à l’hôpital régional de Saint-Louis. « Je devais introduire de l’IA dans mon mémoire. Grâce aux données que j’avais sur les patients, l’idée était de prédire les résultats pour juger de l’utilité de faire passer un scanner, qui est un examen onéreux. Les prédictions étaient fiables, mais nous n’avons pas pu déployer la partie IA, car l’hôpital ne disposait pas du serveur nécessaire », précise-t-elle.
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Une fois le diplôme en poche, elle décide de continuer dans la recherche avec une thèse sur l’IA appliquée aux maladies cardio-vasculaires pour mieux les prévenir. « Elles sont mal prises en charge. L’idée est d’inverser la tendance grâce à l’IA. », dit-elle.
Grâce à l’intelligence Artificielle, Fatou Lo Niang compte améliorer la connaissance des facteurs de risque et identifier les stratégies de prévention à mettre en place. « Nous souhaitons déployer une application dans laquelle les cardiologues vont entrer les données de chaque patient afin de prédire les risques de maladies cardiovasculaires et de les prendre en charge de façon précoce, si nécessaire. Par exemple, un individu peut paraître sain alors qu’il a déjà développé un début d’accident vasculaire cérébral », explique-t-elle.
Elle précise qu’à part dans certains pays anglophones comme l’Afrique du Sud ou le Nigeria, les travaux sur l’utilisation de l’IA en médecine sont encore limités, souvent restreints à la lutte contre les cancers et le paludisme.
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Lauréate 2023 de la Fondation L’Oréal elle est encadrée par l’université Gaston-Berger de Saint-Louis, au sein du laboratoire d’analyse numérique et informatique.
Résumé de Mireille Sandrine Bado/MoussoNews