Fespaco 2025 : Les couches hygiéniques, un casse-tête pour des gestionnaires de toilettes publiques

Mikailie Nikiéma et sa femme Aicha Kaboré se créent une activité génératrice de revenus à chaque Fespaco : autour de la gestion des toilettes. 10 000F ou 15 000F FCFA est leur gain journalier. Mais au prix des risques de maladies. La gestion des couches hygiénique reste le véritable casse-tête pour le couple.

Dans les salles de ciné, sur les sites d’exposition ou encore au siège du Fespaco, les ‘’ petits coins’’ sont bien entretenus. Pas de problème d’eau, ni de savon ou homo. A chaque utilisation, rappelle Mikailou Nikiéma, gestionnaire d’une toilette, l’intérieur est nettoyée avec de l’eau de javel. Sur le site du Fespaco, il existe au moins quatre ‘’ petits coins’’.

Deux sont payants à raison de 50FCFA pour chaque passage. « Pour les toilettes des hommes, il n’y a aucun souci. C’est facile à nettoyer », explique Mikailou. A l’en croire, les toilettes des femmes est le plus difficile à gérer.  « Les femmes là rentrent et elles y laissent parfois du sang et même les couches des règles. Pourtant les couches bouchent les trous. Nous sommes tout le temps confronté à ça. J’ai fini par chercher un fer avec lequel, je débouche à chaque fois », dit-il.

A cette difficulté s’ajoute le nettoyage. Le gérant des toilettes d’affirmer que laver les toilettes des femmes est plus complexe que celle des hommes. « Elles y versent beaucoup d’eau qui mouillent l’espace », commente-t-il. Des agents du Fespaco ont fini par fermer à clé les toilettes. « Les gens y laissent des déchets et ils mouillent l’intérieur. Certains lavent leur pied dans le lavabo », explique KL, un agent.

Johanas Keery, festivalière du Congo apprécie la propriété des toilettes du Fespaco. « On ne peut pas avoir mieux que ça. C’est un grand festival et il draine du monde. Je trouve les gestionnaires gentils. Parfois, tu n’as pas de monnaie, mais on te laisse utiliser », dit-elle enthousiasmée.

Julie Jessica/MoussoNews