Flambée des prix de céréales : des familles réduisent leur ration alimentaire journalière

Le prix du mil, du sorgho, du maïs…, ne cessent de grimper au Burkina Faso. Cette flambée impact sur le panier de la ménagère. Certaines familles affirment avoir revu à la baisse leur ration alimentaire journalière.

La flambée des prix des céréales inquiète vendeurs et consommateurs burkinabè. Ces aliments de premières nécessités deviennent de plus en plus rares et inaccessibles aux populations. Sylvie, commerçante au marché du quartier Larlé de Ouagadougou ne vend que le mil, le sorgho et le haricot. Depuis quelques jours, le marché est au ralenti du fait de l’augmentation des prix de ces céréales. « Les céréales sont presque inaccessible dans les zones cultivables à cause de la situation sécuritaire. Dans certaines zones, les récoltes ont été brulés par les groupes armés », raconte-elle. Par exemple, poursuit-elle : « avant cette situation d’insécurité, on pouvait avoir le sac de maïs à 11.000 FCFA, actuellement le sac de maïs est à 27.500 FCFA/ ou 30.000 FCFA, le petit mil à 35000 F CFA et le sorgho 30.000 F CFA. Les prix ont trop augmenté je dirai même plus cette année. Avant le prix du plat de maïs était à 400/500 mais actuellement le plat coûte 850 F CFA ».  

Vers la réduction de la ration alimentaire journalière

ZN est on ne peut plus clair. Depuis près d’un mois, elle dit avoir diminué la ration journalière en famille. « On ne peut plus gaspiller de la nourriture », dit-elle. Beaucoup de clients ont réduit leurs consommations selon Binta Sana, revendeuse.  « Depuis que je suis là, je n’ai jamais vécu une telle situation. Je peux faire plus d’une semaine sans rien vendre. Les clients se plaignent à cause du coût élevé des marchandises. Ceux qui pouvaient payer 5 boites de maïs pour aller écraser et revendre payent maintenant 1 ou 2 boites à cause de la flambée des prix », explique-t-elle indignée.

Zizien Rachiratou Nathalie/Stagiaire

Mousso News

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