« Floby, Miss Tanya… sont des artistes qui misent beaucoup sur leurs costumes et accessoires de scènes », Consilio-Guy Austin Loic
Consilio-guy Austin Loïc AYIH-YENU expose sa vision des choses. « Au niveau local j’ai beaucoup d’admiration pour les créations BLACK qui parfois se rapproche des nôtres selon beaucoup de personnes ce qui est évidement un honneur », mentionne-t-il. Diplômé d’un master professionnel en Planification et Aménagement du territoire et d’un diplôme de Couturier à l’Ecole des métiers de la SAS Skill de Nanterre EDUCATEL, il affirme avoir racheté le matériel et les machines d’une dame qui revendait son atelier pour rompre avec l’inactivité et commencer la grande aventure qui le conduira sur plusieurs podiums de la mode à Ouagadougou et au Benin Fashion Week. RENCONTRE
Qui est Consilio ?
Consilio c’est le nom de ma marque qui veut simplement dire conseil en latin. Il tire son explication aussi de mon nom à l’état civil : consilio-guy Austin Loïc AYIH-YENU. Je suis né à Lomé au Togo en 1995 détenteur d’un master professionnel en Planification et Aménagement du territoire et d’un diplôme de Couturier à l’Ecole des métiers de la SAS Skill de Nanterre EDUCATEL.
Il y a quatre (4) ans que j’ai créé ma marque de vêtements plus précisément en janvier 2018 avant de d’ouvrir mon propre atelier de couture en mars 2020 à Ouagadougou.
Nous arrivons à avoir une petite clientèle étrangère notamment en France aux Etats Unis ou encore en Angleterre.
Pourquoi vous être installer au Burkina pour travailler ?
Je suis venu au Burkina Faso pour des raisons d’études à la base pour effectuer mon Master en Planification et Aménagement du territoire. Après une année d’inactivité de ma marque j’ai décidé de profiter d’une opportunité qui m’était proposée de racheter le matériel et les machines d’une dame qui revendait son atelier. C’est ainsi que l’aventure de Consilio a commencé à Ouagadougou.
A combien de défilés avez-vous alors pu véritablement prendre part jusqu’ici ?
Depuis la création de la marque j’ai pris part à plusieurs défilés de grandes et de plus petites envergures ; notamment le « Benin Fashion Week » ou la dernière édition de le « Ouaga Fashion Week ». Nous participons très souvent à des expositions et ventes aussi.
Est-ce que vous faîtes un bon chiffre d’affaires annuel ?
Comme toute nouvelle entreprise les débuts ont été durs notamment la première année où nous avons beaucoup investis et au regard du peu de notoriété si je puis m’exprimer ainsi, nous avons perdu beaucoup plus que nous n’avons gagné. En revanche, les chiffres partant du dernier trimestre de 2021 à cette année 2022 sont plutôt reluisants. Nous enregistrons des chiffres d’affaires plutôt variables pour une moyenne de 100.000 francs à 250.000 FCFA selon la période soit 1 200 000 F à 3.000 000 FCFA l’année.
Consilio est-il un cœur à prendre ?
Alors…je suis ne suis ni fiancé ni marié je suis célibataire sans enfant. Mais pour le moment mon cœur appartient à Consilio donc il n’est pas encore à prendre.
Qu’est-ce que vos créations évoquent ?
Consilio est une marque de street wears c’est-à-dire des vêtements décontractés dit pour jeunes à base de textiles africains principalement mais pas « que ». Nos créations sont colorées uniques, tendances mais aussi vintage, décalées aussi parfois. Notre atelier fait aussi dans la confection de vêtements sur mesure selon les désirs du client ; qu’il soit homme, femme ou enfant.
Pensez-vous être en mesure de vous exporter à l’étrangère ? quelles sont vos ambitions ?
Grâce aux différents sites de vente en ligne sur lesquels nous sommes inscrits nous arrivons à avoir une petite clientèle étrangère notamment en France aux Etats Unis ou encore en Angleterre. Donc oui je pense pouvoir exporter nos produits à l’étranger.
En ce qui concerne nos ambitions nous avons pour objectifs à court et moyens termes d’accroître notre clientèle étrangère et dans la sous-région, de participer aux plus grands défilés nationaux et sous régionaux, de donner des mini-formations pratiques en coutures pour les amoureux de bricolages vestimentaires et de créer des costumes de scènes et de films pour des courts ou longs métrages, d’accroître et fidéliser notre clientèle locale. Et à long terme d’agrandir notre atelier d’employer des artisans locaux pour la création d’accessoires et de textiles.
« J’aimerai aussi habiller des personnalités politiques et sociales comme Alino Faso que je suis beaucoup sur les réseaux sociaux. »
A quel styliste vous identifiez-vous ? Qui sont vos modèles ?
Mes créations sont très influencées par les marques comme Balenciaga, Off White ou encore Balmain. Au niveau local j’ai beaucoup d’admiration pour les créations BLACK qui parfois se rapproche des nôtres selon beaucoup de personnes ce qui est évidement un honneur.
Et personnellement, mes modèles de personnes inspirantes sont aussi Olivier Rousteing styliste de Balmain ou encore Virgil Abloh regretté designer de Off White. Je suis aussi très inspiré par la mode Japonaise et Coréenne que je trouve très originale et colorée.
Une personnalité publique que vous aimeriez habiller ?
Ils sont plusieurs, nationaux, continentaux et internationaux. Floby, Miss Tanya sont des artistes qui misent beaucoup sur leur costumes et accessoires de scènes. Fally Ipupa Yemi Aladé ou Diamond Platznium sont des artistes continentaux qui influencent aussi beaucoup mes créations. J’aimerai aussi habiller des personnalités politiques et sociales comme Alino Faso que je suis beaucoup sur les réseaux sociaux.
L’ex première dame madame Sika KABORE pourrait-elle vous faire appel pour soutenir votre travail ?
Tout soutien serait le bienvenu donc celui de l’ex première dame évidement. D’autant plus que nos objectifs à longs termes s’inscrivent dans le paysage social. Ils pourraient en cas de soutient que ce soit de Madame Sika KABORE ou tout autre femme influente devenir des réalisations à moyens termes.
Les défis auxquelles vous faites face au quotidien ?
Comme toute activité nous sommes confrontés aux difficultés qui y sont liées. La gestion de la satisfaction des clients, la pression des clients, le renouvellement constant des créations pour rester dans le vent de la tendance, le climat économique et socio politique du pays qui sonne du fil à retordre aussi. Bref… ce n’est pas FACILE.
Si vous deviez écrire ou raconter une histoire laquelle ce serait ?
Je ne suis pas très doué pour raconter des histoires mais si devrait en recommander une ce serait celle qui va inspirer plus d’un comme moi. Ce serait l’histoire de Mahamadou BONKOUNGOU que nous connaissons tous. En gros Partir du bas de l’échelle pour atteindre le sommet.