
Hausse du carburant : les activités commerciales des femmes heurtées de plein fouet

La hausse du prix des hydrocarbures à 750 Francs / litre pour le Super 91 et 675 pour le gasoil a un impact considérable sur les activités des femmes. Dans les marchés que nous avons sillonnés, ce 22 août 2022, à Ouagadougou les commerçantes déplorent notamment le coût élevé de transport. Une situation qui rend difficile leurs activités dans un pays où l’inflation ne cesse de grimper.
Bernadette Ilboudo est une vendeuse de condiments au marché de Goughin. Elle se ravitaille habituellement à moto dans les périphéries de la capitale notamment à Koubri, Sourgbila, Loumbila. Elle témoigne que son activité subit les conséquences de l’augmentation du prix du carburant. En effet, l’augmentation du coût de transport change soit le coût ou la quantité de ses condiments. « Maintenant, Il nous est difficile d’acheter les condiments et revenir les vendre comme avant. Nous n’avons plus une autre option que d’augmenter le prix de nos condiments et se faire un petit bénéfice », s’explique-t-elle.
C’est le même constat qui se lit chez toutes ces femmes dont l’activité repose sur des déplacements motorisés surtout pour l’approvisionnement. De 800 FCFA comme frais de carburant habituel, Neymatou Compaoré, vendeuse de poisson frais à Bassinko, dépense désormais plus de 1000 F CFA. « Le souci est que quand le transport augmente, tout augmente en même temps », laisse-t-elle entendre. Répercuter ces charges sur les prix des produits reste alors la dernière option qui pose le problème de l’acceptation par la clientèle.
Les vendeuses de fruits plaident quant à elles pour une baisse du prix de ces hydrocarbures car une hausse du coût des produits diminue la clientèle dont le pouvoir d’achat est déjà faible. « Il me faut mettre plus de carburant désormais pour me procurer mes marchandises. Tout est devenu compliqué. Même les fournisseurs ont aussi augmenté pour la même raison », explique Alimata Sawadogo, vendeuse de fruits. Elles lancent un cri de cœur pour qu’elles puissent sauver leur économie.
Tiomité DA et Mariam LINGANE