« Il n’y a aucun démon dans les dispositifs de la religion traditionnelle », Les frères Ouattara

Les frères Ouattara ou jumeaux Ouattara sont des artistes sculpteurs Burkinabè. Musulmans de religion, ils côtoient au quotidien les rites traditionnels liés aux masques de différentes communautés. Pour eux, le 15 mai dédié à la célébration des us et coutumes permettra de rehausser le niveau du pays en termes de laïcité.

Les frères Ouattara apprécient positivement la journée du 15 mai qui selon eux va renforcer la laïcité au Burkina. Parce que disent-ils : « on ne peut pas parler de l’intégrité d’un pays sans que cela ne prenne en compte toutes les facettes comme les religions. Surtout que les autres religions sont venues trouver celle traditionnelle ». Et d’ajouter que : « Lorsqu’on parle de Satan, c’est dans les autres religions. Il n’y a pas de démon dans la tradition. Il n’y aucun démon dans les dispositifs de la religion traditionnelle ».

Quid de la reconnaissance officielle de la religion traditionnelle ?

A la question de savoir pourquoi la religion traditionnelle n’est pas officiellement reconnue au Burkina ? Les Frères répondent à l’unisson :« C’est maintenant qu’on va la reconnaitre. Nous devons montrer que la religion traditionnelle n’est pas satanique comme l’avaient prétendu les autres religions. L’on peut bien suivre la religion importée mais il ne faut pas bruler les fétiches ».

Les fétiches sont d’autant importants que les occidentaux qui les ont ramassés en ont fait une collection. Aujourd’hui, s’en convainquent les frères Ouattara, ils sont les plus grands maîtres du monde grâce au pouvoir de ces fétiches.

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Une œuvre des frères Ouattara

Revenir au 15 mai est revenir sur le pas des ancêtres

Dédiée une journée aux ancêtres est une très bonne chose selon les frères Ouattara. Toutefois, déplorent-ils : « Le problème est que l’on soit musulman ou chrétiens, dans le fond, nous sommes tous traditionnelle parce qu’on part au village. Comment expliquer cela alors ? ». Les racines principales des valeurs humaines africaines restent la tradition, d’où l’importance de revenir aux us et coutumes. « Nous ne disons pas qu’il faut abandonner l’islam ou le christianisme mais il ne faut pas non plus abandonner totalement la tradition pour ne pas perdre les valeurs africaine », disent-ils. Les musulmans avec leur Coran, les chrétiens avec leur Bible et les animistes avec leur Fétiche et que chacun ne dérange pas l’autre selon les jumeaux.

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Les frères Ouattara très heureux de la journée du 15 mai

Les frères Ouattara restent également convaincus que les arabes qui ont amené l’islam ont leur tradition qu’ils n’abandonnent pas. « Ils pratiquent l’islam et continuent de vivre leurs us et coutume. Il y a des choses qu’ils ont conservées et qui ne sont pas islamique », détaillent-ils. Leur souhait : « Que chacun reste dans son chacun mais tous ensemble car la religion des ancêtres doit toujours exister ».

Julie Jessica/MoussoNews

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