Immigration : Ces réussites inspirantes et impactantes

Ismaël, Akym, Soumaila, Blanche, Kalifa etc…, sont des burkinabè qui ont immigré en Europe et aux Etats-Unis. 10 ans pour certains, 15 ans pour d’autres, leur amour pour le pays d’origine n’a jamais cessé. Une fois intégrés, ils se sont investis tant dans leur pays d’accueil que dans leur pays de départ, notamment dans la construction d’infrastructures, dans la formation ou le social.

Ismaël Ouédraogo vit depuis près d’une dizaine d’année à Bordeau en France. Ancien international burkinabè, il est arrivé en Europe dans le cadre du football. D’abord en Pologne ou il signe son premier contrat professionnel, puis la France. Le jeune homme devra arrêter sa carrière après une blessure de ligament croisé du genou droit. Pourquoi s’être immigré en Europe ? Ismaël réplique avoir décidé de choisir ce continent européen comme tout enfant qui aimerait poursuivre son rêve de devenir un footballeur professionnel.  « Je pense avoir fait le meilleur choix à l’époque », reconnait-il. L’ancien footballeur n’a pas eu de difficultés à immigrer en ce sens que c’est son club qui s’est occupé des documents. « Je n’ai pas rencontré de difficulté vue que c’est le club qui prenait tout en charge », ajoute-t-il. Quant à l’intégration, Ismaël marque un soupire. « On est toujours mieux chez soi », dit-il.

L’Europe est considéré comme l’Eldorado, mais la réalité est tout autre quand on arrive si fait que cet adage de – On est toujours mieux chez soi- ne cesse de retentir à l’esprit. Après sa blessure, Ismael s’inscrire à une formation de Management dans le football. Il obtient le concours d’agent de joueur et valise sa Licence. « Je ne regrette pas d’avoir immigrer en France. A cette époque je n’avais que cette opportunité pour réalise mon rêve de petit gamin », dit-il l’ai plaisant. Employé dans une structure française, il est fréquent au Burkina Faso et a investi. Il a pour projet de faire grandir son agence de management basée à Ouagadougou. Pour le reste dit-il : « Je préfère garder le silence ». Quant au projet de rentrer définitivement au Burkina, l’ancien joueur se pose des questions et pour lui, le temps ferra.

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(gàd – Blanche Sanou, Soumaila Sawadogo, Kalifa Sanka, Akim Seydou Ouattara)

Des formations en intelligence artificielle au Burkina et ailleurs

Kalifa Sambo Sankara est responsable du département Business Intelligence à Eni, une multinationale italienne œuvrant dans le secteur des hydrocarbures, de la fourniture d’électricité et du gaz. Doctorant en Intelligence Artificielle, le Burkinabè s’intègre au quotidien dans la vie française. A Paris depuis 2012, le Doctorant fait des navettes entre l’Europe et l’Afrique. Il y donne des formations, des séminaires et bien d’autres. « Lorsque j’ai quitté le Burkina un matin de novembre 2009 pour Dakar, puis pour la France, je pensais déjà au jour où je reviendrais servir mon pays », rappelle avec affection Sambo Kalifa Sankara.Son défi au quotidien : est de terminer sa journée en étant meilleure, répondre aux maximums de sollicitation et d’être disponible pour sa famille.

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Akym Seydou Ouattara, agent dans une structure financière en France en Bretagne s’est investi dans le social. En Europe depuis près d’une dizaine d’année avec son association, ils lèvent des fonds pour venir en aide aux populations dans le besoin.

Immigré, d’agent temporaire à la mairie d’Italie à aujourd’hui photographe émérite

Soumaila Sawadogo, alias Checkier Photo de Paris est un jeune burkinabè né à Abidjan en Côte d’Ivoire. Après le décès de son père, la vie devient assez difficile avec sa mère. « Ma mère était soutenu par mon oncle. J’essayais d’apporter mon aide mais la souffrance de maman m’attristait », a-t-il témoigné sur une chaine de télévision ivoirienne. Soumaila décide donc d’aller en Europe. « C’était très difficile », dit-il la voix rouée. 

Arrivé en Italie, Soumaila choisit la ville de Rome. Il mène de petites activités et s’adonne à l’interprétariat en langue mooré et dioula pour les immigrés qui arrivent nouvellement. « C’était une activité temporaire. Mais j’ai vite appris l’italien pour pouvoir aider mes frères et sœurs qui arrivent et qui ne comprennent pas l’italien. A la mairie, j’étais comme un agent temporaire et j’aidais à la traduction », dit-il. Soumaila va plus tard prospecter Paris en France dans le but de réaliser son rêve d’être photographe. « Je suis allé à Paris et je ne savais pas où dormir. Une bonne volonté m’a aidé. Plus tard, il m’a même laissé son appartement pendant au moins une année », témoigne-t-il. Les premières photos de Chekier Photo de Paris étaient rejetées ou non prise en compte. Le jeune homme ne s’est pourtant jamais découragé. Il a poursuivi dans sa passion en travaillant gratuitement, parfois, pour certaines personnes. Une gratuité qui paye considérablement aujourd’hui. Cité dans plusieurs chansons de célébrités, invités à de grands évènements, Soumaila a construit une maison pour sa mère à Kaya dans le Nord du Burkina Faso.  

Dans le silence et de la discrétion….

La peur de s’exprimer. Une réalité que l’on rencontre chez plusieurs immigrés. En effet, ils sont rares, les personnes ayant immigrés et qui acceptent faire des témoignages sur leur parcours pourtant inspirant et impactant. « On peut vous trouver des gens qui ont un beau parcours surtout inspirant et impactant sur l’immigration, mais ils ne veulent pas parfois parler », explique Rachid Madany Barry, représentant la communauté Burkinabè aux Etats-Unis. A la question de savoir le pourquoi ? Des arguments ne manquent pas. « Ils veulent rester cachés. Surtout que beaucoup n’ont pas suivi la voix normale du voyage », explique Madiaga Tiebafouga, un journaliste fréquent dans les pays d’Europe et d’Amérique.

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Blanche Sanou, journaliste à VAO est passé par le Canada avant de se retrouver à News-York. Employée dans cette chaine de télévision américaine, elle propose divers programmes et fait des reportages au quotidien Son projet : ouvrir une école de réalisation au Burkina.

Bassératou KINDO/MoussoNews

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