#InstantDiasporaBurkinabè : Axel Gaël Amédée Ouédraogo souhaite contribuer au développement alimentaire du pays

Axel Gaël Amédée Ouédraogo, coordinateur environnement junior chez Agnico Eagle-Mine de Canadian Malartic est un jeune burkinabè qui réside à Montréal. Il est également le promoteur d’Agir Plus, une entreprise qui évolue dans la formation professionnelle et la transformation agroalimentaire. Membre de plusieurs associations, il ambitionne mettre son expertise au service de son pays, le Burkina Faso.

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Axel Gaël Amédée Ouédraogo
  • Présentez-vous à nos lecteurs ?

Je me nomme Axel Gaël Amédée Ouédraogo, jeune burkinabé, actuellement coordinateur environnement junior chez Agnico Eagle -Mine de Canadian Malartic et également promoteur de Agir Plus une entreprise qui évolue dans la formation professionnelle et dans la transformation agroalimentaire. J’endosse aussi la casquette de secrétaire général de la section Canada de l’Alliance des jeunes pour la Paix et le Développement au Burkina Faso.

  • Quel est votre parcours scolaire?

Mon parcours scolaire débute au Burkina Faso ou j’effectue mes études primaires à l’École le Petit Monde. J’obtiens ensuite mon test d’entré pour le Collège Saint Jean Baptiste de la Salle ou je fais toutes mes études secondaires jusqu’à l’obtention de mon Baccalauréat série D en 2017.

Au cours de la même année, je m’envole pour le Sénégal pour prendre part au test d’entrée de la prestigieuse École Supérieure Polytechnique, l’école d’ingénieurs de l’université Cheikh Anta DIOP de Dakar où je me classe premier parmi les candidats internationaux. Je décroche à l’issue de 3 années de formation une Licence en Technologie et Microbiologie Alimentaire avec les honneurs en me classant parmi les 5 meilleurs étudiants de ma promotion.

Animé d’une soif toujours plus profonde d’apprendre, je décide de poursuivre mes études au Canada dans le domaine de l’environnement en août 2021. En Octobre 2023, mon cursus universitaire s’étoffe avec l’obtention d’une Maîtrise en santé environnementale et santé au travail option Environnement Santé et Gestion des catastrophes à l’université de Montréal.

  • Pourquoi le choix du Canada pour la suite de vos études ?

J’ai choisi le Canada pour plusieurs raisons. Premièrement, concernant la thématique environnementale et les changements climatiques le Canada est un acteur incontournable. En effet l’Amérique du Nord est leader mondial en matière d’innovation, est riche en espaces sauvages, abrite une grande biodiversité et possède une multitude de sites naturels exceptionnels. Cependant elle fait face à de nombreux défis environnementaux qui concerne notamment les changements climatiques, la pollution de l’air, les déchets marins et la production et consommation non durables, d’où l’intérêt pour moi d’apprendre auprès des meilleurs.

Deuxièmement, pour profiter d’un bon retour sur investissement car j’ai la possibilité de faire valoir mes compétences canadiennes reconnues à l’échelle internationale pour bâtir ma carrière.

Troisièmement, pour la richesse culturelle du Canada, la vie sociale et les opportunités d’apprentissage de nouvelles langues comme l’anglais et l’espagnol.

  • Quelles sont les entreprises dans lesquelles vous avez travaillé ?

J’ai eu à travailler dans plusieurs entreprises qui se subdivisent principalement en 3 grandes industries.

Pour l’industrie agro-alimentaire j’ai eu a travaillé pour Rose Éclat, une entreprise qui évolue dans la transformation des fruits et légumes au Burkina Faso en tant que responsable conditionnement. Au Canada j’ai notamment travaillé en tant que contrôleur qualité pour Bimbo Canada, MacDonald et Walmart.

Dans l’industrie aéronautique j’ai eu a collaboré avec Bombardier aéronautique, leader mondial dans la fabrication d’avions d’affaires et de défense en tant que conseiller en environnement et responsabilité d’entreprise.

Dans l’industrie minière, j’occupe actuellement le poste de conseiller en environnement pour Agnico eagle au Canada

  • Comment est née l’idée de créer Agir Plus?

L’idée de créer Agir Plus m’est venue en 2020 suite à un séjour au Burkina Faso, la pandémie de la COVID-19 faisait ravage dans le monde et les moyens de lutte et de sensibilisations étaient limités au Burkina Faso. Je décide alors avec l’aide de quelques collaborateurs de mettre en place une formation sur la fabrication de gel hydroalcoolique destiné à la population pour les aider dans la lutte contre la COVID.

A la suite de cette formation les retours étaient positifs et m’ont donc motivé à ajouter d’autres composantes et à créer Agir Plus.

  • Dans quel domaine intervenez-vous?

La mission principale d’Agir Plus est de participer à la transition écologique et de permettre au Burkina Faso de retrouver son autosuffisance alimentaire en passant par la formation continue et par la transformation agroalimentaire. Cette dynamique vise à apporter de la valeur ajoutée en créant des solutions et des produits innovants avec nos cultures locales. Nous sommes convaincus que ce secteur est essentiel pour répondre aux enjeux de notre génération et du pays le Burkina Faso.

  • Comment arrivez-vous à gérer votre entreprise étant à l’étranger ?

Concernant la gestion d’Agir Plus, ce n’est pas très évident avec mes occupations ici au Canada mais je suis assisté par des collaborateurs dévoués qui se trouvent au Burkina Faso et qui assurent la bonne marche de la structure en mon absence.

  • Dans combien d’associations militez-vous ?

Je milite actuellement dans deux associations. L’Alliance des jeunes pour la Paix et le Développement au Burkina Faso (AJPD-BF) et le réseau des diplômés de L’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD Alumni).

  • Quel rôle avez-vous dans ces associations ?

L’Alliance des Jeunes pour la Paix et le Développement au Burkina Faso (AJPD-BF), est une organisation de jeunes burkinabè à but non lucratif de divers horizons en particulier des élèves, étudiants, de professionnels vivant au Burkina Faso et ceux de la diaspora. Au sein de l’AJPD-BF j’occupe le poste de secrétaire général de la section Canada, coordinateur par intérim. Avec les membres de notre coordination nous avons eu à prendre par à des rencontres diplomatiques avec l’ambassade du Burkina Faso au Canada, rencontre durant laquelle nous avons officiellement présenté l’AJPD-BF au premier responsable de l’ambassade et avons également discuté des perspectives de collaborations de nos structures.

Concernant UCAD Alumni, je suis membre actif affilié au réseau des anciens étudiants de l’École Supérieur Polytechnique.

  • Comment arrivez-vous à concilier études, entreprenariat et vie associative ?

Arriver à concilier études, entreprenariat et vie associative n’est pas chose aisée mais comme le dit François GAMONNET : « L’important n’est pas de tout faire mais de faire le plus important ». Je m’organise en conséquence et je planifie mes activités bien à l’avance. Cela requiert de la discipline et beaucoup de sacrifices mais le jeu en vaut la chandelle.

  • Avez-vous des projets pour le Burkina Faso ?

Oui bien sûr, j’ambitionne ultimement de permettre à mon pays d’être souverain alimentairement car si ce besoin primaire n’est pas comblé il sera difficile d’amorcer un développement économique durable. Il est crucial de transformer ce que nous produisons à l’échelle industrielle tout en intégrant une approche de développement durable. Dans cette optique j’aimerais participer au développement industriel de notre cher Burkina Faso à moyen et long terme.

  • Comptez-vous revenir au pays ?

Je compte très prochainement retourner au Burkina Faso.

  • Votre mot à l’endroit de la jeunesse ?

Je dirais à la jeunesse que l’avenir passera par elle, elle doit prendre conscience de cela et s’outiller adéquatement afin d’être prête au moment opportun. Particulièrement à la jeunesse africaine, elle incarne un immense potentiel, riche en diversité et en créativité. Elle représente l’avenir du continent, apportant des solutions innovantes et une énergie renouvelée pour relever les défis socio-économiques.

Investir dans l’éducation, l’entrepreneuriat et l’inclusion sociale de cette jeunesse est essentiel pour garantir un avenir prospère et durable pour toute l’Afrique. Ensemble, nous devons encourager et soutenir cette génération afin qu’elle puisse pleinement réaliser ses aspirations et contribuer de manière significative à la construction d’une Afrique forte et unie.

Interview réalisée par Mireille Sandrine Bado/MoussoNews

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