#InstantDiasporaBurkinabè : Gaëlle Koala veut contribuer à l’essor industriel du pays

Mimnonga Gaëlle Koala est une burkinabè qui réside en France. Titulaire d’un Baccalauréat série C, elle est étudiante en Mécatronique et Systèmes embarqués à l’école d’ingénieurs de l’université de Caen. Gaëlle veut apporter sa contribution au Burkina Faso pour amorcer un essor industriel afin de ne plus être en marge de la perpétuelle quête de développement.

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Mimnonga Gaëlle Koala
  • Présentez vous

Je réponds au nom de Mimnonga Gaëlle Floriane Koala, étudiante burkinabè en Mécatronique et Systèmes embarqués à l’école d’ingénieurs de l’université de Caen (France). Je suis par ailleurs lauréate 2023 de la bourse excellence Eiffel et bénéficiaire du programme de mentorat de la fondation Tégawendé fellowship.

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  • Quel est votre parcours scolaire

Mon parcours scolaire débute à Ouagadougou à l’École Notre Dame de l’Esperance (Ave Maria) où je fais l’intégralité de mes études primaires. Après l’obtention du CEP, je poursuis mes études dans le même établissement.

 J’obtiens le BEPC avec une moyenne de 17,83 en 2017 et j’ai été sélectionnée parmi les 70 meilleurs élèves pour intégrer les lycées scientifiques nationaux. C’est un programme mis en place pour pallier la baisse du nombre d’élèves s’orientant en série C et encourager ainsi les jeunes à embrasser cette option.

J’obtiens ainsi mon baccalauréat option Mathématiques et Sciences Physiques(C) en 2020 au lycée scientifique national de bobo Dioulasso avec la mention très bien (16,73). Cette moyenne m’a propulsé au rang de major sur le plan régional et quatrième au niveau national.

En 2021, je bénéficie de la bourse de la coopération marocaine, me permettant de poursuivre mes études en Mathématiques, Informatique et Physique à l’université Hassan 2 de Casablanca.

Par la suite j’obtiens mon Diplôme d’Etudes Universitaires, Scientifiques et Techniques (DEUST) en 2023, me classant en tête parmi plus de 600 étudiants. Ce qui m’a permis de décrocher la bourse d’excellence EIFFEL pour poursuivre mes études en Mécatronique et systèmes embarqués.

  • Qu’es ce que la bourse d’étude Eiffel

La bourse d’excellence Eiffel est un programme mis en place par le gouvernement français pour encourager et permettre aux meilleurs étudiants étrangers d’étudier dans des établissements français pour des formations diplômantes de niveau Master ou de niveau Doctorat.

  • Comment avez vous bénéficier de cette bourse

C’est en 2021 que j’ai entendu parler pour la première fois de cette bourse par le biais de certains aînés. Dès lors je me suis intéressée aux procédures de candidatures et aux conditions d’éligibilités de cette bourse.

J’ai entrepris en 2022 les démarches de candidatures qui se faisaient en deux étapes. Une première étant de cibler et contacter les établissements offrant la formation que je désirais pour solliciter un soutien de ma candidature et une deuxième étant de constituer un dossier solide en collaboration avec l’établissement pour le soumettre auprès de la commission en charge de cette dite bourse.

  • Du Maroc en France comment cela a t’il été possible?

Cela a été possible grâce à beaucoup de résilience, de patience, de courage et un soutien inébranlable de la part de mes proches. J’ai toujours désiré embrasser une carrière en lien avec la robotique. Après l’obtention du baccalauréat en 2020, les conditions sanitaires dû à la pandémie du Covid-19 ont été un obstacle pour commencer directement les études par la filière souhaitée.

Cela n’a pas été une raison de perdre de vue mon objectif. Je me suis alors mise en quête des voies et moyens pour atteindre mon but. Ayant pris conscience de cette opportunité de bourse, je me suis préparée en amont car qui veut aller loin prépare sa monture. J’ai également pu bénéficier des précieux conseils et de l’accompagnement de quelques connaissances.

  • Vous avez été sélectionnée par la Banque mondiale pour participer à un camp d’été axé sur la science, comment avez-vous vécu cette expérience ?

Cette expérience effectuée à Bamako, au Mali fut le déclic qui m’a permis de comprendre que je voulais m’orienter dans les métiers Sciences-Technologies-Électronique-Mathématiques (STEM) et Robotique. Voir les utilisations pratiques de ces systèmes pour l’amélioration des conditions de vie, l’allègement des charges de travail et l’accroissement des rendements, l’initiation d’enfants dès le bas âge à l’apprentissage de ces technologies m’a fait prendre conscience de l’importance pour nous jeunes burkinabè de nous former dans ces domaines afin d’amorcer un essor industriel considérable et de ne pas être en marge de cette perpétuelle quête de développement.

  • Passionnée du milieu associatif, dans combien d’associations avez-vous milité ?

J’ai milité activement dans principalement deux associations à savoir l’Association des Etudiants et stagiaires Burkinabè au Maroc (AEBM) en 2022/2023 et l’Alliance Jeunes pour la Paix et le Développement au Burkina Faso(AJPD-BF). Le choix de ses associations était en adéquation avec mes convictions personnelles.

 Au sein de ces structures j’ai pu apprendre et j’apprends toujours de mes compatriotes. J’ai également pu valoriser et mettre mes compétences au service de la nation.

  • Étudiante en mécatronique et systèmes embarqués, comment arrivez-vous à concilier les études et vie associative ?

J’ai toujours eu la volonté de m’engager et apprendre hors du cadre académique. Cette volonté, mon amour pour ces deux domaines ainsi que mes capacités d’adaptations ont donc facilité la conciliation de mes études et de ma vie associative.

  • Comptez vous un jour revenir au Burkina?

En tant que jeunes burkinabè, nous sommes tous appelés à mettre nos compétences au service de notre cher pays. Et je ne dérogerai pas à cette règle si mes compétences sont sollicitées.

  • Avez vous des projets pour le pays des hommes intègres?

Pour se construire, un pays a besoin de l’implication de ses dignes fils et filles. Notre pays n’étant pas en reste, je souhaite contribuer à l’essor industriel et économique de ma patrie. Le choix de ma carrière professionnelle étant fortement influencé par ces convictions, je nourris de nombreux projets pour le rayonnement à l’international de mon pays.

  • Quel est votre mot à l’endroit de la jeunesse?

Mon mot à l’endroit de la jeunesse est de voir chaque jour comme une opportunité d’apprendre et de se perfectionner. Oser et croire que chacun de nous, avec ses compétences et ses domaines respectifs a une pierre à apporter à l’édifice. Engagez vous et ne minimisez aucune action. Si vous ne pouvez pas faire de grandes choses alors faites de petites choses avec grandeur. 

Je crois fermement au potentiel de la jeunesse Burkinabè pour l’édification d’un Faso meilleur.

Interview réalisée par Mireille Sandrine Bado/MoussoNews

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