#InstantDiasporaBurkinabè : « J’essaie d’inculquer les valeurs burkinabè à mes enfants », Dieudonné Kaboré

Dieudonné Kaboré est père de deux enfants – métisse-. Qu’il essai de leur inculquer les valeurs burkinabè autant que faire se peut. Burkinabè vivant à Washington aux Etats-Unis depuis près de 20 ans, Dieudonné rentre chaque année au pays. Avec le Conseil Supérieur des Burkinabè de l’Extérieur (CSBE), ils apportent leur contribution pour le bien-être des populations.

• Présentez-vous à nos lecteurs

Je suis Dieudonné Kaboré, père de deux enfants. Je suis le délégué du Conseil Supérieur des Burkinabè de l’Extérieur (CSBE) de la communauté burkinabè de la région Washington.

• Qu’est-ce qui vous amené aux Etats-Unis et en quelle année ?

Je suis arrivé aux USA en tant qu’étudiant international à Kent State University Ohio le 18 janvier 2005.

• Pourquoi le choix de de Washington pour résider ? 

J’ai voulu Washington pour rester à côté de ma tante qui y réside avec sa fille depuis des années.

Avez-vous vécu dans d’autres Etats avant Washington ?

J’ai vécu d’abord dans l’Etat d’Ohio, en Virginie, Californie, et Maryland. Mais j’ai visité les 50 Etats des Etats-Unis dans le cadre professionnel ou pour des vacances.

• Comment a été votre intégration ?

Mon intégration a été un peu plus facile en ce sens que j’avais des ainés et des promotionnaires depuis le lycée qui m’avaient devancé aux USA et au Canada. Ils étaient aussi des étudiants. Ma tante et son époux m’ont été aussi d’une grande aide.

• Vous êtes entrepreneur dans quel domaine ?

Je suis entrepreneur dans les Finances mais également dans le commerce import exporte et échange de devise (USA, Canada, Europe, Asie).

• Pourquoi ce domaine précis ?

J’ai toujours aimé les finances. C’est un domaine qui me passionne depuis l’enfance.

• Vous êtes aussi actif dans le social. Quelles sont les actions ou activités que vous menez ?

Oui, j’adore apporter ma contribution dans le social. Je mène des activités d’aide ou de soutien envers les veuves, les orphelins.

• Vos activités sociales sont-elles aussi orientées vers le Burkina Faso ?

Oui, chaque année, nous essayons de mener des activités avec l’association notamment des dons de vivres ou d’habits.

• Quelles sont vos relations avec la communauté burkinabè vivant aux Etats-Unis ?

Les relations sont très bonnes. En tant que délégué CSBE, l’objectif primordial est d’orienter et d’aider les nouveaux qui arrivent aux USA à s’intégrer ou encore d’avoir des opportunités qui puissent leur permettre d’avoir l’indépendance financière et sociale très rapidement.  

• Quels sont vos projets pour le Burkina Faso ?

Mes projets sont orientés vers la recherche de la sécurité, la paix et le vivre ensemble en tant que fils et filles du Burkina Faso quel que soit notre différence religieuses ou ethniques. Le développement du pays est mon désir le plus ardent dans tous les domaines. Il est temps pour nous de faire valoir le Burkina Faso dans le monde entier.

• Pensez-vous rentrer un jour au pays ?

Oui. Je vais rentrer définitivement quand mes enfants vont grandir. C’est mon souhait.

• Comment arrivez-vous à inculquer les valeurs du pays à vos enfants ?

Honnêtement je fais de mon mieux pour leur inculquer les valeurs humaines et les valeurs du Burkina Faso et surtout à la lumière de Dieu. Il ne faut pas oublier que la culture américaine domine beaucoup sur les enfants et même sur nous même en tant qu’adulte. Mais Dieu fait grâce.

• Est-ce qu’ils viennent souvent au pays ?

Oui. Une seule fois en 2015. Toute la famille est rentrée avec moi au Burkina Faso. Dieu voulant, très bientôt, ils vont rentrer. Mais moi, je rentre chaque année au pays.

• Si vous devez donner un conseil à un jeune burkinabè qui rêve de partir aux USA, ça sera lequel ?

Oui j’invite les jeunes qui rêvent de venir aux USA à le concrétiser. Je pense que toutes les personnes ont leur chance. L’opportunité de réussir aux USA est pour tout le monde. Le seul problème est le refus de visa pour nos compatriotes ces temps-ci. Nous espérons que ça va changer.  

• Comment vivez-vous la situation du pays qui est marquée par l’insécurité aux USA ?

Très mal. C’est malheureux de voir que nous refusions de cohabiter et de vivre ensemble en tant que Burkinabè. Je me demande quand est-ce que nous allons laisser tomber nos intérêts personnels pour s’unir ensemble pour une paix et un développement durable. Le pays a assez souffert. Nous voulons la paix.

•  Quels sont vos souhaits pour le Burkina Faso ?

La sécurité, le vivre ensemble. Chacun doit être une sentinelle pour l’autre dans n respect personnel quel que soit l’appartenance religieuses ou d’ethnie.

Interview réalisée en ligne par Bassératou KINDO/MoussoNews