#InstantDiasporaBurkinabè : Mariam Savadogo ambitionne encourager les filles à embrasser les métiers du digital
Mariam Savadogo est une jeune étudiante burkinabè résidente à Casablanca au Maroc. Titulaire d’un Master en Management Stratégique et Gestion de l’Innovation elle est par ailleurs coordinatrice de l’Alliance des Jeunes pour la Paix et le Développement au Burkina Faso( AJPD-BF) au Maroc. La jeune fille ambitionne mettre en place une académie pour accompagner les entrepreneures à utiliser le digital dans leur secteur d’activité.
- Présentez-vous à nos lecteurs ?
Je suis Mariam Sawadogo, titulaire d’un master en Management Stratégique et Gestion de l’Innovation et coordinatrice de l’AJPD-BF Maroc. Je suis passionnée par le marketing et le développement personnel.
- Passionnée de marketing et de développement personnel, quel est votre parcours scolaire ?
J’ai fait une partie de ma scolarité au Groupe scolaire le Messager où j’ai obtenu mon BEPC, puis j’ai poursuivi mes études au Collège Protestant de Ouagadougou où j’ai décroché mon baccalauréat A4. Animée par le sens des affaires et la vente, après le baccalauréat, j’ai entamé mes études en Marketing et Gestion Commerciale à l’Université Saint Thomas d’Aquin d’où j’ai obtenu ma licence en Marketing et Gestion Commerciale.
- Aujourd’hui, étudiante en Master en Management Stratégique et Gestion de l’innovation, pourquoi le choix de cette filière ?
De nos jours, les choses vont très vite, il y a des innovations chaque jour et il est très important de ne pas rester en marge de ses innovations. Ce programme permet d’acquérir des compétences en gestion stratégique, en analyse concurrentielle, ainsi qu’en création et gestion de l’innovation pour les entreprises. Comme vous le savez aussi, nos pays sont en voie de développement, donc il est important pour nous de maximiser sur les recherches et développement (R&D) qui sont des moteurs essentiels de la croissance économique et du progrès social d’un pays. Le choix de cette filière découle de ma volonté d’être une actrice dans l’innovation et le développement économique, tout en contribuant activement au progrès de ma communauté et de mon pays.
- Comment avez-vous bénéficié de cette formation au Maroc ?
J’ai fait des recherches sur la filière que je voulais faire ainsi que l’école et j’ai déposé ma candidature. Après acceptation de ma candidature, j’ai suivi les procédures et j’ai rejoint le Maroc.
- Dans quelle ville êtes-vous ? Et pourquoi le choix de cette ville ?
Je suis à Casablanca. C’est la ville où se trouve mon école.
- Comment s’est faite votre intégration ?
Je dirais bien, je n’ai pas eu de problème pour m’intégrer. Mais le seul problème est la barrière de langage, on parle le français ici mais beaucoup plus leur langue maternelle qui est le Daridja. Plusieurs personnes ne comprennent pas le français sauf ceux qui sont partis à l’école. Donc c’est souvent compliqué d’échanger avec eux mais je suis dans un processus d’apprentissage de la langue, donc ça va.
- Quels sont vos défis au quotidien ?
Mes défis sont de travailler à atteindre mes objectifs et d’être la meilleure version de moi-même.
- On n’entend souvent d’aucuns dire que les pays arabes sont souvent un peu “racistes”, le confirmez-vous ?
Je dirais que le racisme existe partout d’une manière ou d’une autre. Tout dépend de la façon dont on perçoit les choses, donc je ne prête pas attention à ce genre de choses.
- Vous accompagnez les entreprises et les particuliers à développer leur visibilité sur les réseaux sociaux, comment cela se fait-il concrètement ?
Je suis assez active sur les réseaux sociaux, notamment LinkedIn et Facebook. La plupart qui me découvre et sont intéressés par mes services me contacte et je les accompagne. J’ai déjà eu à accompagner pas mal de structures dans la gestion de leurs entreprises sur les réseaux sociaux ainsi que les particuliers qui souhaitent se lancer mais ne savent pas comment s’y prendre.
- Vous rêvez d’aider les filles et femmes à être autonomes, quelles sont les actions que vous posez dans ce sens ?
Actuellement je travaille sur moi d’abord, parce que lorsqu’on ne s’aide pas soi-même d’abord on ne peut pas aider les autres. Mais je n’hésite pas à conseiller celles avec qui je suis proche ou celles qui m’approche pour avoir des conseils soit sur l’entrepreneuriat digital soit sur le développement personnel.
- Comptez-vous rentrer au pays après l’obtention de ce diplôme ou cherchez-vous plutôt à vous établir au Maroc ?
Oui bien sûr je compte rentrer après deux ou trois ans d’expérience au Maroc.
Quels sont vos projets pour le Burkina Faso ?
Mes projets pour le Burkina sont de mettre en place une académie pour accompagner les entrepreneures féminines à utiliser le digital comme canal d’acquisition de clients, et à mieux maîtriser son fonctionnement, les filles à embrasser les métiers du digital et à me relancer dans le domaine de la cosmétique qui est l’une de mes passions.
- Quels sont vos souhaits pour le Burkina ?
Mon souhait est que la paix revienne au Burkina Faso.
Interview réalisée par Mireille Sandrine Bado/MoussoNews