#InstantDiasporaBurkinabè : « Servir l’humanité constitue l’œuvre la plus noble d’une vie », Richard Honoré Badiel

Richard Honoré Badiel réside à Dakar depuis plus d’une année. Passionné par le Volontariat, il est le point focal entre le Consortium Jeunesse Sénégal et le Ministère de la Jeunesse de ce pays. Titulaire d’une Licence en Droit Public, il est en fin de cycle de Master Droit International Public et de Master en Econométrie de l’Emploi et de la Ressource Humaine.

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Richard Honoré Badiel
  • Présentez-vous à nos lecteurs ?

Je suis Richard Honoré Badiel, 26 ans. Je suis chargé d’Appui au Consortium Jeunesse Sénégal sur les politiques publiques ‘’jeunesse’’, la délégation de service public, la citoyenneté, l’éducation populaire. Je travaille dans le cadre d’une mission de solidarité internationale financée par l’Ambassade de France et le Service de Coopération et d’Action Culturelle (SCAC) et portée par France Volontaires.

  • Quel est votre parcours scolaire ?

J’ai fait les cours élémentaires à l’école primaire privée Tougouait de Bobo – Dioulasso. Mon cursus secondaire au Collège Privée Evangélique et au Collège Jean Baptiste De La Salle de Bobo- Dioulasso.

En 2019, j’ai obtenu une Licence en Droit Public à l’Université Aube Nouvelle de Bobo-Dioulasso. Présentement je suis en fin de cycle Master Droit International Public au Centre d’Etudes et de Recherche en droits de l’Homme et sur le Droit International et en fin de cycle Master en Econométrie de l’Emploi et de la Ressource Humaine avec l’Université Toulouse Capitole 1.

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  • Depuis combien de temps vivez-vous à Dakar ?

Je vis à Dakar depuis plus d’une année et je travaille dans un environnement de jeunes assez ouvert et diversifié, toute chose qui a contribué à faciliter mon intégration.

  • Très engagé dans le milieu du volontariat, comme est née cette passion ?

Le volontariat pour moi constitue à la fois une passerelle qui permet d’établir des ponts entre les concitoyens de différents Etats mais aussi un parcours qui permet à toute personne de mettre son expertise et ses potentiels au service d’une communauté de façon désintéressée. Il se révèle important car il permet aussi au volontaire de consolider ses compétences.

Ma passion pour le volontariat constitue la résultante d’une conviction et d’un crédo : ‘’Servir l’humanité constitue l’œuvre la plus noble d’une vie’’.

  • Quelles sont les différentes activités que vous menez dans ce domaine ?

J’interviens principalement dans la proposition, la restructuration et le positionnement des politiques publiques ” jeunesse” (Education, Employabilité, Volontariat, Convention Etat Employeurs, Agrément Jeunesse et Délégation de Service Public, Gestion des centres et espaces de jeunes, accès des jeunes aux instances décisionnelles).

Par ailleurs, je suis le point focal entre le Consortium Jeunesse Sénégal et le Ministère de la Jeunesse sur la question de l’opérationnalisation de la loi sur le volontariat mais aussi sur la co-construction du guide et des outils d’Education.

Je collabore avec la Direction de la Vie associative, la Direction Juridique, la Direction de l’Education Populaire et de l’Engagement volontaire.

A ce titre j’ai assuré la direction de la commission scientifique, recherche et innovation du Comité Ad Hoc des acteurs de volontariat et j’ai été un acteur clé du processus de cocréation des outils d’éducation populaires dans le cadre du Programme National d’Education à la Citoyenneté des Jeunes.

Aussi, je participe à la conception de la stratégie globale de communication plaidoyer du Projet Jeunesse et Citoyenneté financé par l’Agence Française de Développement et à la rédaction des notes et des tribunes sur des sujets spécifiques défendus par le Consortium.

Enfin, j’interviens sur tous autres sujets institutionnels, ainsi que dans l’organisation d’événements phares en lien avec ma mission (conférence de presse de lancement des nouveaux projets, journée internationale du Volontariat et journée du Volontariat Français, débats citoyens, Convention Nationale Jeunesse).

  • Comptez-vous revenir au pays un jour ?

Revenir au pays est un devoir, je suis en mission au Sénégal et c’est l’occasion de réseauter et de tisser des prémices de collaboration pour expérimenter les bonnes pratiques existantes dans l’écosystème jeunesse à la lumière des chantiers du Consortium jeunesse Sénégal.

  • Avez-vous des projets pour le Burkina Faso ?

 Je compte m’investir dans le développement de mon pays au plan politique comme au plan communautaire. Je dois aussi impacter ma génération et contribuer à rompre avec le préjugé selon lequel les jeunes ne peuvent pas le faire parce qu’ils sont inexpérimentés.

Je veux briser ce mythe et montrer que tout est possible pour cette jeunesse qui ose.

  • Quel est votre mot à l’endroit de la jeunesse burkinabè ?

Ne soyez pas passifs. Personne ne réalisera à votre place vos projets et personne ne changera à votre place votre pays.

« La jeunesse s’assimile à de l’eau que les jeunes gens laissent couler entre leurs doigts sans le savoir », extrait de la tragédie d’Antigone de Sophocle.

Interview réalisée par Mireille Sandrine Bado/MoussoNews

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