#InstantDiasporaBurkinabè : Syé Constantin Barro, le créateur digital qui promeut sa culture en Bretagne
Syé Constantin Barro est un burkinabè passionné de culture. A Brest en Bretagne depuis trois ans, il est l’un des créateurs digitaux qui fait la promotion de sa culture à travers le slam et la danse. Très sensible aux nobles causes, il a en projet de venir en aide aux enfants de la rue, aux déplacés internes et aux orphelins de son pays.
- Présentez-vous à nos lecteurs ?
Syé Constantin Barro, alias B’const créateurs de contenu digital, slameur, danseur chorégraphe.
- Quel est votre parcours scolaire ?
J’ai fait l’école primaire a Orodara dans la cité du verger. Les études sécondaires au lycée Diongolo Traoré de la même ville. L’université Nazi Boni de Bobo pour ma première année en tant qu’étudiant. Pour la deuxième année j’ai rejoint la France pour le service civique : une mission de valorisation de la culture africaine en France à Brest/Lesneven. Après une année je me suis inscrit en BTS agro-alimentaire pour deux ans et là je suis en dernière année.
- Depuis combien de temps vivez-vous en France ?
Je vis en France depuis trois ans pour le service civique et pour les études.
- Dans quelle ville êtes-vous et pourquoi le choix de cette ville ?
Je suis dans la ville de Brest en Bretagne. J’ai fait le choix de cette ville car elle est très attractive pour les étudiants et met en valeur la diversité culturelle, un moyen pour moi d’être plus à l’aise et de propager mon talent en tant qu’un artiste de la diaspora.
- Créateurs de contenus, que faites-vous exactement comme création ?
Dans mon domaine de création de contenu je réalise des vidéos de chorégraphie qui magnifie la culture burkinabé et qui m’a valu une nomination en tant que meilleur créateur de contenu catégorie danse au tik tok Awards qui se déroulera le 7 septembre prochain à Ouagadougou. En plus de la danse, je fais du slam. Au passage mon tout premier single sera disponible dans les jours à venir, et le challenge totalise plus de 200 reprises sur tiktok. je fais également des vidéos d’humour.
- Est-ce un domaine rentable ?
Être créateur de contenus sur tik tok est d’une part rentable à travers les collaborations, les publicités, et d’autres part non. Sur tiktok pour être rémunéré, il faut d’abord avoir un compte monétisé et que tes vidéos soient regardées dans les pays où la monétisation est éligible. Pourtant en tant que créateurs burkinabè, nos vidéos sont plus suivies par ceux qui sont en Afrique, par conséquent ce n’est pas rentable. Mais si ce que nous faisons plait à nos abonnés on ne peut qu’être fière de nous.
- Avec combien de plateformes travaillez-vous ?
J’ai trois plateformes. Il s’agit de Tiktok avec 300 000 abonnés, Instagram 4000 abonnés et 156 000 abonnés sur Facebook.
- À part la création de contenus, quelle autre activité menez-vous ?
Je ne mène pas vraiment d’autres activités. Je suis en BTS et ici on fait l’alternance. Partagé entre l’école et l’entreprise agro-alimentaire.
- Avez-vous des projets pour le Burkina ?
J’ai des projets futurs pour le Burkina, l’un des projets qui me tient à cœur est l’organisation d’une journée spéciale dédiée aux enfants de la rue, aux déplacés internes et aux orphelins. Je compte faire des dons et scolariser les enfants les plus démunis.
- Comptez-vous revenir au pays ?
Je suis en train de préparer mon retour dans mon très cher pays le Burkina Faso.
- Votre mot pour la jeunesse ?
Je demande à la jeunesse d’utiliser les réseaux sociaux à de bonnes fins. Si vous êtes sur les réseaux, il faut toujours qu’à travers vos contenus, vous puissiez impacter positivement le monde. Vous pouvez avoir des millions d’abonnés mais si votre impact sur la société n’apporte rien vous finirez dans le chaos. Donc pour éviter tout cela, à travers vos contenus, lancez toujours un message qui amènera vos abonnés à prendre conscience, à cultiver toujours le vivre ensemble et la bonne humeur au tour d’eux.
Interview réalisée par Mireille Sandrine Bado/MoussoNews