Iran: Une clinique pour "soigner" les femmes non voilées

Le régime iranien a annoncé l’ouverture d’une clinique pour traiter les femmes ne portant pas le hijab. Cette clinique proposera des services psychologiques et de soutien. L’initiative a déclenché une vague d’indignation en Iran. Elle est perçue comme une forme de répression face à la résistance croissante au port du voile.

Le projet a été présenté comme une réponse à l’augmentation des actes de résistance au port du foulard, dont le geste de rébellion d’une étudiante de l’Université de Téhéran, qui s’était dévêtue pour protester contre la police des mœurs. Ce geste avait été attribué par le régime à des troubles psychologiques, renforçant l’idée qu’une « guérison » était nécessaire pour celles qui rejettent le hijab.

La réaction a été immédiate, avec des critiques virulentes sur les réseaux sociaux et dans les médias. Sima Sabet, journaliste iranienne exilée au Royaume-Uni, a qualifié l’idée de créer des cliniques pour « soigner » les femmes non voilées d’« effrayante », dénonçant une nouvelle forme d’intolérance et de répression. Pour beaucoup, cette initiative n’est qu’une plaisanterie de mauvais goût, soulignant l’absurdité de la mesure et son caractère répressif.

L’ouverture de cette clinique s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes autour du port du voile en Iran, où la répression des femmes qui défient cette loi est de plus en plus sévère. Toutefois, ces mesures semblent loin de calmer la colère populaire, comme en témoigne la multiplication des protestations et des actes de défiance face à un régime perçu comme de plus en plus autoritaire.

Source: Brut

Resumé de Oceanne DABONE (Stagiaire)/ MoussoNews