« J’ai réalisé le rêve de ma mère en devenant mannequin », Yacine Garané
Yacine Garané, 22 ans est étudiante en fin de formation à l’Institut des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication (ISTIC). Elle s’est lancée dans le mannequinat dès l’âge de 18 ans. Un rêve de sa mère qu’elle réalise.
- A quel moment avez-vous décidé de vous lancer dans le mannequinat ?
L’idée m’est venue à l’âge de 10 ans pendant que je suivais une émission à la télé. Voir les filles défiler avec des hauts talons et des habits, tout cela m’a fasciné. A mon enfance l’idée du mannequinat n’était pas aussi profonde. C’est lorsque j’ai grandi et que j’ai appris que ma maman aussi voulait être mannequin et n’a pas réussi à réaliser son rêve que je me suis posée la question à savoir : « Pourquoi ne pas réaliser le rêve de ma mère qui est aussi mon rêve à moi ». C’est comme ça que les choses se sont passées.
- Comment a été vos débuts ?
Au début j’ai eu des difficultés. Mais pas trop. Du côté de la marche je n’ai pas eu trop de difficultés car je savais déjà marcher avec les talons en plus de l’appui de mon coach j’ai su m’adapter facilement. Du coté familial j’ai beaucoup souffert. En ce qui concerne le domaine du mannequinat il y’a eu des personnes mal intentionnées qui ont essayé de me faire tomber.
- Il y a beaucoup de préjugés autour du mannequinat et certaines estimes que c’est un domaine de débauches. Partagez-vous leur avis ?
Lorsque j’entends les gens parler ainsi, ça me désole. Je ne m’imagine pas que des gens puissent se moquer de cette manière d’un métier. Dans tout métier il y’a des difficultés ce n’est pas seulement dans le mannequinat qu’on rencontre ces cas. Il faut être dans le domaine pour comprendre. C’est vrai que ce métier est critiquable mais il faut retenir que le mannequinat est un métier fascinant.
- Comment la famille a-t-elle accueilli l’idée que vous soyez mannequin ?
Ma famille s’opposait catégoriquement et elle a tout fait pour me décourager. Mais je suis parvenue à rester debout malgré les oppositions et à vivre mon rêve.
- Comment arrivez-vous à allier étude et mannequinat ?
Je n’ai pas eu de problème à allier les 2. Les défilés se font généralement dans les soirées les weekends. Aussi j’ai réussi à établir un programme. Cela me permet de savoir à quel moment je dois bosser et à quel moment je dois faire mes répétitions.
- Quel est la plus grande scène à laquelle vous avez eu à participer ?
La plus grande scène à laquelle j’ai participer c’est ‘’Afropolitaine’’.
- Quels est la scène qui vous a le plus marquée ?
La scène qui m’a le plus est la ‘’Glory fashion days’’. Cette scène m’a plu car j’ai affronté ma famille pour aller défiler et à mon retour ils ont changé d’opinion. Ils ont compris que le mannequinat me tient vraiment à cœur et depuis ce jour ils ont cessé de me décourager.
- Est-ce que le mannequinat nourrit son homme ?
Oui le mannequinat nourrit son homme mais pas totalement. Ailleurs on constate que le mannequinat nourrit bien son homme mais au Burkina si tu comptes vivre seulement du mannequinat ce n’est pas sûr que tu t’en sortiras.
- Quels sont vos projets dans l’avenir ?
Mon rêve c’est d’être journaliste culturelle, critique de mode et j’envisage continuer dans le mannequinat dans la mesure du possible car on ne peut pas faire cela à vie.
Gloria Rolande BALO/Stagiaire