« Je n’ai pas choisi la moto, c’est une passion qui est née en moi », Jessica Dayamba, femme motarde
Jessica Dayamba alias la ‘’Flamette’’ est l’une des femmes motarde de l’Association des motards du Faso (MDF). Amoureuse de la grosse moto depuis son enfance, la jeune dame malgré les préjugés n’hésite pas à vivre sa passion tout en respectant les règles et les consignes de la sécurité routière.
Aux commandes de grosses cylindrées ou de petites 150 cc, de sportives ou de motos de voyage, Jessica parcourt des kilomètres pour vivre sa passion. Au quotidien, celle qu’on a surnommée ‘’Flamette’’ exerce sa profession de logisticienne dans une entreprise de la place. Ses weekends sont consacrés à sa Mv Agusta dragster 800 cylindrée année 2016 avec laquelle elle monte la route et fait des rides.
Cette passion pour les grosses cylindrées est née en elle depuis sa tendre enfance. En effet, toute petite elle a toujours aimé les grosses motos et a manifesté l’envie d’en avoir et de pouvoir en conduire. « Depuis toute petite j’ai toujours aimé la moto. Quand j’entendais ou quand je voyais une grosse cylindrée qui passait, j’avais la chair de poule et cela me faisait énormément plaisir », explique-t-elle souriante.
Assez dangereux mais passionnant
La conduite d’une grosse cylindrée est un exercice qui demande beaucoup de précautions et être motard, c’est vivre avec le risque à chaque instant sur la route.
Selon Jessica, qu’on soit motard(e) ou pas, il faut une certaine rigueur, une prudence en circulation, et cela est encore plus élevé lorsqu’on conduit de grosses cylindrées. « Avec les grosses cylindrées nous sommes tout le temps exposé au danger mais c’est également ce qui fait la beauté de notre passion », fait-elle savoir.
Au vue des dangers auxquels la motarde est exposée, un certain nombre de précautions sont prises pour se protéger et minimiser les risques. Pour cela, le port du casque, de la combinaison, des chaussures qui couvre tout le pied et le tibia, le protecteur d’épaule, celui dorsal, le protecteur de poitrine, de hanche, celui de cuisse, la genouillère et la jambière sont toujours au rendez-vous lors de ces sorties à moto. « Je me protège toujours avec le nécessaire quand je fais de la moto. Une motarde, c’est avant tout la prudence », exclame-t-elle.
Les préjugés autour de la femme motarde
Faire de la moto n’est pas seulement une affaire d’hommes. A en croire Jessica, il faut dompter les préjugés et juste vivre sa passion face au regard de la société.
« Il y a certains qui sont toujours bloqués dans la tête et se disent que ce n’est pas possible. D’autres qui m’empêchent de rouler en prétextant que la femme c’est la maison, la cuisine, et d’autres encore vont jusqu’à penser que je me compare à un homme », explique-t-elle en précisant faire fis et vivre juste vivre sa passion.
Elle indique avoir le soutien de sa famille et de ses proches qui sont émerveillés et fiers de la voir rouler des cylindrées.
La motarde Jessica Dayamba est l’une des membres de l’association des motards du Faso. Elle a relevé plusieurs défis comme parcourir toute la ville de Ouaga sous un chaud soleil avec des stationnements. Pour ce tour, elle était la seule femme qui y a pris part.
Mireille Sandrine Bado/MoussoNews