« Je n’avais qu’une seule chaise et une natte de 2500 FCFA dans ma boutique » Djamila Diallo, promotrice de Dekas Collection
Djamila Diallo, âgée de 24 ans, est la promotrice de Dekas Collection, une entreprise qui œuvre dans la vente des produits cosmétiques naturels. À travers son activité, Djamila donne aussi des conseils à ses clients. Sa marque est implantée dans les villes de Ouagadougou, Bobo Dioulasso. Elle est également représentée à Abidjan et à Paris.
Djamila Diallo a fait son plus grand parcours scolaire à Dori. Après l’obtention de son BAC en 2019, elle a poursuivi son cursus à l’université Catholique de l’Afrique de l’Ouest (UCAO) de à Bobo Dioulasso à la faculté de Droit. Pour le compte de 2023, elle envisage soutenir un Master.
Djamila, depuis l’université entreprend dans le domaine de la cosmétique. Aujourd’hui, elle dispose d’une boutique dans les villes de Bobo, et Ouagadougou. La marque Dekas Collection est aussi implantée à l’international tel à Abidjan et à Paris. Cette jeune entrepreneure emploie environ une trentaine de personnes dans son entreprise.
Au quotidien, la jeune entrepreneure recoit ses clients dans son bureau selon sa position (Bobo ou Ouagadougou). Avant achat, elle leur soumet une consultation et leur donne des conseils sur le type de produits qui conviendrait à leurs teints.
Dekas Collection, une entreprise de luxe
Ayant de la passion pour l’esthétique, Djamila Diallo a suivi plusieurs formations pour se perfectionner dans ce domaine. Se parfaire et avoir des entreprises luxueuses sont les objectifs qui l’ont motivé davantage. « Si tu veux réussir dans ton domaine, il faut maximiser le luxe, c’est l’argent qui appelle l’argent » conseille-t-elle.
A ses débuts, Djamila ne vendait que des habits en ligne. Plutard, elle a commencé à faire le maquillage sous les conseils de la dame qui lui ravitaillait les habits, puis vint la coiffure. A elle seule, elle faisait tout. Elle se déplaçait peu importe l’heure pour offrir ses services à ses clientes. D’économie en économie, la jeune entrepreneure a réussi à ouvrir sa première boutique cosmétique à Bobo Dioulasso. Bien qu’elle ait été intimidée par ses proches, Djamila ne s’est pas laissée faire, elle a tenu à réaliser son projet. Elle a suivi des formations avec son prêt Foner et grâce à des tontines qu’elle faisait. « Je me suis privée beaucoup de chose pour faire vivre mes ambitions. Je travaillais très dure, jour comme nuit, plus ambitieuse, je me suis lancée dans la coiffure. Je maquillais, vendais les habits et je coiffais. Plutard, j’ai voulu me spécialiser en cosmétiques et j’ai mis en place ma boutique de marque » raconte-t-elle.
Dekas Collection, première boutique à Bobo Dioulasso
Djamila a mis en place sa première boutique cosmétique à Bobo Dioulasso en Fin 2019. Selon la jeune entrepreneure, ses débuts ont été difficiles car elle n’avait pas assez de moyens financiers. Cette première boutique ne s’est faite que par étape pendant 6 mois. Djamila œuvrait avec ses clientes pendant que les manœuvres aménageaient sa boutique. « Je n’avais qu’une seule chaise, une natte de 2500 FCFA dans mon magasin. Les gens me disaient Djamila pardon faut ajouter des chaises » explique-t-elle.
De formation en formation, Djamila a pu ouvrir une seconde entreprise de cosmétiques dans la ville de Ouagadougou le 18 mars 2023. Pour elle, ce second dépôt à pour but de motiver les populations à entreprendre davantage.
Internationaliser la marque Dekas Collection, une ambition pour Djamila
A travers ses boutiques, Djamila ambitionne faire connaitre sa marque dans tout le monde entier. Dekas Collection est déjà connu et implantée dans les villes de Bobo Dioulasso, Ouagadougou. Elle est également implantée à Abidjan et à Paris. « Je veux promouvoir ma marque si on vient au Burkina Faso, et on demande Dekas Collection, je veux m’identifier comme cette fille qui vend des produits cosmétiques » a-t-elle confié.
Dekas Collection, une entreprise qui fait la propagande de produits éclaircissants ?
L’entreprise Dekas Collection s’identifie dans la vente de divers produits naturels. A en croire la promotrice Djamila, ses produits touchent toutes les cibles. Pour la fabrication de ses produits, Djamila utilise des matières premières. Pour se les procurer, la jeune entrepreneure fait recours à des dames qui sont chargées de les lui trouver. « Je prends les produits avec des dames au village. Elles essaient d’amasser les noix, on rachète, on écrase et on travaille avec ». dit-elle.
Outre, l’entreprise dispose de produits pour éclaircir naturellement la peau. Selon l’opératrice, ces produits n’ont aucun risque sur la peau de ses clients.
« Nous proposons des produits faites par une professionnelle, qualifiée dans le domaine et qui ne prend jamais le risque d’abimer la peau des clientes, l’objectif est de chercher des clients et non le contraire » a-t-elle dit. Ne faisant aucune propagande, Djamila poursuit en ajoutant que ses entreprises seraient toutes fermées si ces produits constituent un risque pour la santé de ses clientes. Pour elle, c’est un exploit car 50% de ses clients se disent satisfaits par l’utilisation de ses produits.
La dépigmentation, un processus qui se veut être rassurant et suivi
Djamila Diallo affirme ne pas faire la promotion de la dépigmentation. Toutefois, poursuit-elle le phénomène est un processus qui nécessite un accompagnement professionnel. « Il faut être bien conseillé, être rassuré de la qualification de la personne avant de se lancer », comment-elle. Quant aux professionnels de la matière, ils doivent se rassurer des besoins de la cliente voir, quel est le type de peau, quels sont les produits adaptés à la peau de la personne. Pour le cas de Dekas collection, l’entreprise dispose de gammes réparatrices pour les personnes qui ont tentés de s’éclaircir la peau mais par manque de suivi, elles ont eu des problèmes de peau.
Difficultés dans le domaine des cosmétiques
L’entreprenariat des cosmétiques est un domaine beaucoup prisé par un bon nombre d’industriels. Bien qu’il soit grandement rémunérateur pour Djamila, celle-ci rencontre par moment des difficultés. A en croire la jeune promotrice, le manque de sommeil est l’un de ses obstacles majeurs. Ayant pris de l’habitue à travailler que les nuits, Djamila a confié qu’elle a un sommeil insuffisant, depuis 3ans. Elle ne consacre ses nuits que pour fabriquer ses produits. « Je ne dors pas assez, j’ai habitué mon organisme à ne pas trop dormir, je travaille beaucoup les nuits » dit -elle.
Aussi, la jeune entrepreneure se dit être le plus souvent victime de la période sèche, où elle écoule difficilement ses produits. Aussi elle dit être stigmatisée à cause de son statut de vendeuse de cosmétiques. « Les gens pensent que nous n’avons rien dans nos têtes ; pourtant il y’a des cosmétologues qui touchent des millions, nous travaillons aussi, nous ménageons nos méninges pour maintenir nos entreprise », ajoute-t-elle.
De plus, elle a confié être le plus souvent rabaissée par certains hommes qui pensent pouvoir obtenir tout d’elle vue son statut de personne publique.
N’ayant aucune crainte pour une quelconque concurrence, Djamila Diallo, s’inspire des devanciers dans le domaine. Elles usent des autres comme modèles pour se démarquer dans ce secteur. Elle œuvre pour le chômage tout en offrant également des formations en cosmétiques.
Aux jeunes filles, elle leur recommande de se lancer dans l’entreprenariat sans hésitation car dit -elle « Il n’y a pas un métier qui est saturé. Toutes les portes sont ouvertes à tout le monde ». Aux personnes ayant des problèmes persistants de peau, elle leur exhorte un suivi professionnel et permanent.
Annick HIEN/ Stagiaire