« Je ne me définis pas comme une ‘’femme infographe’’. Je le suis », Lydie Wendkuuni Yaméogo

Créer, innover, brander, rechercher de nouveaux outils, tel est le quotidien de Lydie Wendkuuni Yaméogo, jeune Graphic Designer . Passionnée par l’infographie, elle n’a pas hésité à y faire carrière.

« Je ne me définis pas comme une ‘’femme infographe’’. Je le suis », Lydie Wendkuuni Yaméogo 2

Lydie Wendkuuni Yaméogo travaille dans une Entreprise de Communication, de Gestion d’Infographie et d’Impression depuis quelques années maintenant. Après ses études en Communication d’Entreprises et Marketing, elle a appris l’infographie. Passionnée par ce métier, elle décide de l’apprendre et d’en faire carrière. « J’entends le mot infographie la première fois en 2019, en fin d’année académique. Je découvrais pour la première fois le visage d’une agence de communication ainsi que le travail d’infographe lors d’une visite d’entreprise. Ensuite j’ai cherché à me former et c’est là que je plonge dans ce beau monde de créatifs », raconte-t-elle.

Les journées de Lydie sont toujours bien chargées et mouvementées car dit-elle « au quotidien je fais face aux nombreux appels des clients qui désirent un visuel, une étiquette, un kakemono, un logo ou une bannière. Entre réflexions et créations je n’ai pas le temps de m’ennuyer ».

Le métier de Graphic Designer  est de nos jours un domaine sous-évalué et non reconnu selon elle. « Faire parfois preuve de création pour un bon résultat n’est pas simple. Souvent, je fais face à une panne d’inspiration, mais je me débrouille pour satisfaire le client, qui indirectement sous-évalue la rémunération. Ils veulent du bon boulot à un prix bas », dit-elle avant d’ajouter que la non reconnaissance du métier est aussi une difficulté à laquelle elle est confrontée dans ce milieu. « Aujourd’hui il n’est pas courant de voir marqué profession infographe sur une carte d’identité. Ce qui veut dire que le métier n’est pas reconnu et valorisé », regrette la jeune fille.

L’infographie n’est pas un domaine réservé uniquement aux hommes

Dans cet univers de création, Lydie Wendkuuni ne se définit pas comme une ‘’femme infographe’’ mais  simplement une infographe. Il n’est pas uniquement réservé aux hommes. A l’en croire, à ses débuts de sa carrière, certains hommes étaient convaincus que les femmes y ont leur place à cause de leur touche particulière. « J’ai rencontré des hommes qui sont convaincus que ce métier est aussi ouvert aux femmes. Ces hommes ont estimé que les femmes doivent s’intéresser à ce métier parce qu’elles possèdent une touche particulière. Je n’ai donc pas cherché à savoir quel genre y dominait, je me suis lancée», laisse-t-elle entendre.

Selon elle, le manque d’information sur le métier, la non prise en compte de l’infographie dans les programmes de formation de communication et la peur de l’outil informatique sont les principales raisons qui éloignent les femmes de ce secteur d’activité. « Plusieurs femmes ont peur d’approcher les ordinateurs de peur de les bloquer par une mauvaise manipulation. Il y a aussi celles qui ne savent pas que ce métier existe parce qu’elles n’ont pas reçu d’information ni à l’école ni ailleurs ». Elle a cependant pour ambition, d’initier un cadre d’échange et de partage d’expériences avec les pionnières pour encourager davantage de jeunes filles à s’intéresser à ce métier. De plus, elle souhaite apporter sa touche créative au milieu de l’infographie, faire ses pas dans la publicité et l’audiovisuel pour mieux s’adapter au monde de la communication.

Mireille Sandrine Bado/MoussoNews

 

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