JO : Les menstruations, l’un des défis des femmes athlètes

Fatigue accrue, prise de poids, fragilité émotionnelle…Les menstruations influencent directement la performance des sportives de haut niveau. Pourtant, le sujet reste encore tabou dans le monde du sport. C’est un facteur à prendre en compte par les athlètes selon les médecins du sport et les entraîneurs.

Les menstruations peuvent sérieusement affecter les performances, la récupération et le risque de blessure chez les athlètes féminines. La nageuse chinoise Fu Yuanhui avait révélé en 2016 que ses règles l’avaient affaiblie, lui coûtant la finale du 4×100 m nage libre lors des JO de Rio.

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Fu Yuanhui, nageuse chinoise.
Crédit photo: WEMU

Pour certaines disciplines comme la boxe, le poids fluctue avec le cycle menstruel et cela peut nuire à la préparation physique de l’athlète. « Mes règles peuvent me faire prendre jusqu’à deux kilos, et affectent également ma santé mentale », témoigne Marine Camara, première athlète à qualifier le Mali en boxe anglaise olympique.

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Marine Camara.
Crédit Photo: sportnewsafrica

Une gestion du cycle menstruel est alors importante pour optimiser l’entraînement et la compétition. Pour Hawa Camara, judoka française d’origine guinéenne, la clé réside dans une gestion rigoureuse du cycle. « L’alimentation et l’hygiène de vie sont très importantes. Il faut être suivi par un gynécologue et un nutritionniste pour pouvoir faire en sorte que la période de menstruations influe le moins possible sur les performances de l’athlète », recommande Hawa Camara.

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Hawa Camara.
Crédit photo: Judoinside.com

Cependant, selon le médecin de la délégation togolaise aux JO de Paris 2024, Damien Ekué Kouvahey, les règles ne posent pas de problèmes en soi pour l’exercice. « Si elles sont douloureuses, il y a des médicaments. Il existe également des tampons spécifiques et des protections adaptées aux sportives. Dans les disciplines où l’écoulement sanguin sera gênant, il faut anticiper, pour retarder l’ovulation » indique-t-il.

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La communication sur ce sujet reste pourtant complexe, surtout dans un milieu où les entraîneurs sont souvent des hommes. Lever ce tabou permettrait un suivi personnalisé et adapté, afin que les sportives puissent se préparer au mieux, quel que soit leur cycle.

Asmine Zerbo (Stagiaire) MoussoNews

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