Joséphine Ouédraogo, de secrétaire à monteuse de pare-brise
En stage de secrétariat dans un atelier de montage de pare-brise, Joséphine Ouédraogo, mère de trois enfants s’intéresse au métier et l’apprend en même temps que ses tâches de secrétaire. Elle a ouvert aujourd’hui son propre atelier dans le quartier Kalgondin et emploi trois personnes. Rencontre.
« Je n’ai pas choisie d’être monteur de pare-brise. C’est un métier qui s’est imposé à moi », raconte Joséphine, toute souriante. De secrétaire à monteuse de pare-brise, il n’y a qu’un pas pour la jeune dame. Elle apprend tout sur le tas et se professionnalise. Chaque jour est un défi pour Joséphine. Un défi de satisfaire sa clientèle et de renforcer la confiance qu’une femme peut exercer un tel métier. Dès 8h, Joséphine est à son atelier. Vêtue d’une combinaison bleue, elle manie avec maestria le montage des différents pare-brise des véhicules. Akim, un employé s’est aussi formé sur le tas chez Joséphine Ouédraogo. « C’est un métier assez difficile et je ne sais pas comment elle arrive à s’en sortir. Moi-même, je suis homme, mais il faut de la rigueur au risque de briser davantage le vitre, mais la patronne le fait tellement bien et cela nous inspire », témoigne le jeune employé.
Cinq à six clients par jour
L’atelier de Joséphine Ouédraogo reçoit au moins cinq à six clients par jour. Certains exigeants, d’autres assez compréhensif et tolérants. « Les clients sont trop exigeants. Il y a des voitures, dès que tu touches et qu’il y a un autre problème, ils te rejettent la faute », déplore la jeune monteuse de pare-brise. La plupart des clients, se réjouit-elles, sont très satisfaits de ses prestations. Malgré les difficultés du métier et celles liées à la gestion de la famille, Joséphine Ouédraogo espère former des femmes et agrandir son atelier.
Gloria Balo/Stagiaire