Jus locaux : Sara Zonou veut passer des bouteilles en canettes
Jus de petit cola, cocktail de bissap fruité, de moringa au gingembre, de moringa au citron, etc… Tropical Bio de Marie Géneviève Sara Zonou soulage la soif de nombre de consommateurs Burkinabè et de la sous-région ouest-africain. La jeune entrepreneure résidante à Bobo-Dioulasso produit et commerciale des jus locaux.
Sara arrête l’école en classe de 3e. Elle ne reste cependant pas sans rien faire. Toute petite, elle aidait sa grand-mère dans la vente de fruits. Nait ainsi une passion. « J’ai commencé à m’intéresser aux différents types de fruits et je réfléchissais déjà à tout ce qui peut être fait en termes de jus ou confitures », raconte la jeune dame toute émerveillée. A l’usine de production dans le quartier Yegueré, Sara entouré d’une équipe est très attentionnée à l’hygiène. « La production du jus requiert une grande hygiène et j’y fais très attention », dit-elle. Blouse blanche, chapeau, gang, le matériel de travail est toujours et minutieusement soigné. Le jus est produit assez régulièrement selon Sara. « Nous augmentons la production lorsqu’il y a la demande », précise-t-elle.
Petit cola au gingembre, pastèque au menthe, teodo au corossol, Sara y apporte de l’innovation
Tropical Bio est toujours en perpétuelle test pour innover ses productions et ses commercialisations de jus selon sa promotrice. De jus de tamarin, de mangue, de citron et d’ananas, l’entreprise produit et commerciale des jus de teodo, de cocktail de bissap fruité, de morring, de pastèque aux menthes, du corossol, du teodo au corossol, d’orange à la papaye. L’ensemble de ces jus, dit-elle, est fait à base de produits locaux. Toutes les matières ne sont toutefois pas disponibles au Burkina. Sara commande certains comme le raisin, la passion, le corossol et le curcuma dans d’autres pays.
A Bobo-Dioulasso, Ouaga, Gaoua, etc…
L’entreprise est représentée dans des villes comme Ouagadougou, Gaoua, Banfora, Ouessa avec des distributeurs, grossistes. Le jus est aussi vendu dans des restaurants, les alimentations. « Le Mali et la Côte d’Ivoire sont pour le moment les pays qui consommes le plus les jus Tropical Bio », informe Sara Zonou qui note une assez moins satisfaisante de la communication autour de ses produits. « La communication à travers les médias coute chers et étant une petite structure, nos moyens sont limités. Nous essayons de publier sur les réseaux sociaux, notamment Facebook, en plus de nos commerciaux qui sont le terrain. Nous faisons aussi des promos à l’occasion des fêtes », explique la jeune entrepreneure. Beaucoup de personnes, poursuit-elle, croient que Tropical Bio est produit dans un autre pays. « Il ne savent pas que c’est un jus 100% Burkinabè. Nous faisons donc l’effort de faire des étiquettes pour renforcer le branding », dit-elle. Une confusion que confirme Alain Sanou, grande consommateur du jus Tropical Bio. « J’adore le jus d’ananas et je pensais que c’était produit au Togo. Je ne savais pas qu’on pouvait faire des merveilles ici », commente-t-elle fièrement. Dans une alimentation dans le quartier Belle-Ville de Bobo-Dioulasso, les jus Tropical Bio ne dure pas une semaine. « Il est fortement consommé et la demande ne manque pas », confirme la gérante.
Des jus dans des cannettes en perspectives
Sara espère changer les bouteilles en cannette parce que se justifie-t-elle : « avec les bouteilles, nous n’arrivons pas à toucher toutes les cibles souhaites. L’espoir : être parmi les leaders du domaine de production et de commercialisation de jus. « Nous envisageons également faire des confitures et conquérir le marché sous régional ouest africain », foi de la jeune Sara Geneviève Zonou.
Bassératou KINDO/ MoussoNews