
Katanga : C’est aussi la sagesse ou la convoitise de la femme pour le pouvoir

Katanga ou la danse des scorpions est un film de Dani Kouyaté. En compétition dans la catégorie long métrage fiction de l’Etalon d’Or de Yennenga, le film touche du doigt le rôle crucial – bon et mauvais- de la femme dans la quête du pouvoir.
Pugnéré. C’est le nom de la femme de Katanga. Belle et charismatique, elle a été la femme forte derrière un homme qui ne voulait pourtant que servir le roi. « Le sable a prédit que tu seras roi. Qu’attends-tu pour tuer le roi et prendre son trône », répétait-elle à bout de vent à l’oreille de son époux. L’assassinat du roi sera donc planifié par cette dernière qui remettra le couteau à son mari pour commettre l’irréparable. Elle achèvera l’œuvre par elle-même. Six (6) morts en une nuit. Du fait de la recherche effrénée d’un pouvoir incité par Pugnéré. S’en suivra d’autres morts même lorsque son époux se proclame roi pour régner.
Sur l’autre tableau du film, la femme de Bugum du nom de Sidbila. Modeste et d’une simplicité pour la vie, elle prévient et attire l’attention de son époux sur cette prédilection du sable. « Bugum, il faut faire attention. Même si le sable a prédit que notre fils est sur la lignée du trône, il faut s’en méfier », répétait-elle. Le doute, le manque de confiance, de loyauté entre deux frères, deux cousins, deux familles finiront par un drame.
Pour le réalisateur, la femme se situe à deux niveaux dans le film : celle qui pousse son mari à prendre le pouvoir dans le sang et celle qui le prévient contre les dangers dudit pouvoir. « La femme peut être aussi dangereuse que vigilantes mais aussi brave, car dans le film, ce sont elles qui ont pris les balais pour balayer le tirand », explique Dani Kouyaté.
Le film a été tourné dans les alentours de la capitale ouagalaise. Plus de 600 millions de FCFA ont été injecté dans la réalisation.
Julie Jessica/MoussoNews