La carotte : La vedette des marchés et Yaars en période de sécheresse

La carotte inonde actuellement les marchés et yaars de la ville de Ouagadougou. Les femmes, piliers essentiels du commerce local, mettent en avant la disponibilité croissante de la carotte. Un constat qui reflète bien l’impact de cette culture sur l’approvisionnement alimentaire en période de sécheresse.

« Riche en vitamine A et essentielle à la vision, la carotte peut diminuer les risques de cataracte », a laissé entendre Salimata ouedraogo, une commerçante au marché de Larlé

La carotte, largement cultivée en cette saison sèche témoigne de son offre abondante, répondant ainsi à la demande croissante des consommateurs.

« Les mois passés, je vendais des carottes du Maroc en plus des légumes. Depuis décembre, je vais chercher la carotte à Lombila pour la revendre. Actuellement, c’est moins cher et il y en a en abondance. Je peux ainsi prendre cinq sacs de 50 kg que je revends au détail à partir de 250 kg », a témoigné Salimata Ouedraogo.

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Salimata ouedraogo, une commerçante au marché de Larlé

D’autres, comme Kadidia Ouédraogo, vendeuse de carottes à la Cité An II constatent que les prix ont doublé par rapport aux années précédentes. « Le sac de 50 kg qui coûtait 3 500 FCFA se vend désormais à 7 500 FCFA », déplore-t-elle. A l’entendre, la carotte est cultivé à Ouahigouya et à Loumbila. Et c’est de là qu’elle s’approvisionne. « Je viens de me faire livrer 10 sacs de 50 kg venu de Loumbila. J’arrive à revendre les 10 sacs en une journée. Sur chaque sac je peux obtenir un bénéfice de 2 000 FCFA », ajoute t-elle.

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Kadidia Ouédraogo, vendeuse de carottes à la Cité II

Lors des échanges avec Kadidia Ouedraogo, Bintou Sawadogo s’est approchée pour acheter de la carotte. « Je veux un tas de 200 FCFA », a-t-elle précisé. 

Elle explique qu’elle comptait ajouter cette carotte à la salade qu’elle prévoit de préparer pour le déjeuner. « En ajoutant cela à ma salade, j’aurai un goût parfait, surtout quand la carotte est bien sucrée », a-t-elle souligné.

Sa présence est tout aussi visible dans les rues de Ouagadougou. Des femmes, portant des plateaux sur la tête, parcourent la ville pour vendre ce légume qui est aussi consommé cru.

Pour contourner la concurrence sur les marchés, certaines commerçantes comme Sakina Rabo et Taïbata Sanfo préfèrent vendre leurs carottes directement dans les rues et quartiers de Ouagadougou. « Je sillonne partout avec mes carottes, cela me permet de vendre rapidement  » explique Sakina. « De plus, certaines personnes veulent des carottes, mais n’ont pas envie de se rendre au marché. En me promenant, c’est plus facile pour elles de s’en procurer », ajoute t-elle.

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Sakina Rabo

Taïbata Sanfo, quant à elle, se rend au marché de la cité An II à la recherche des carottes qu’elle revend parfois à 100 F ou 150 FCFA. « J’ai commencé la vendre des carottes il y a trois ans. Chaque année, à cette période, je me lance dans ce commerce. Je les achète auprès des revendeurs à 1500 FCFA. En une journée, je peux réaliser un bénéfice de 1000 FCFA», a-t-elle expliqué.

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Taïbata Sanfo, vendeuse de carotte

« Les carottes sont à combien ? », demande une cliente à Taïbata Sanfo. À l’entendre discuter avec la vendeuse, il semble que cette cliente soit une véritable adepte des carottes. « Je peux passer la journée à manger des carottes. J’en raffole vraiment », a-t-elle confié. 

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Elle explique que son amour pour ce légume est né grâce à des anecdotes qu’elle a entendues à propos des carottes. « J’ai entendu dire que les carottes blanchissent les yeux, alors je me suis mise à en manger et je suis devenue une grande amatrice de carottes », a-t-elle révélé. Elle ajoute qu’elle en profite chaque fois que c’est la saison.

Oceanne DABONE (Stagiaire)/ MoussoNews

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