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La Coquette du Faso : L’ascension inspirante de Aline Zidwemba
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Dans l’univers de l’entrepreneuriat féminin au Burkina Faso, Aline Zidwemba incarne l’exemple même de la passion, de la persévérance et de la discrétion. Promotrice du salon de coiffure «La Coquette du Faso », Aline s’est faite connaître à travers son travail et son engagement envers la valorisation des cheveux naturels, tout en restant en retrait pour mieux faire parler de son expertise.
Aline Zidwemba, la promotrice de « La Coquette du Faso », n’a pas toujours voulu se retrouver sous les projecteurs. D’un naturel réservé, elle a choisi de laisser son travail parler pour elle. « J’ai préféré me faire connaître par mes réalisations avant d’être reconnue en tant que la promotrice« , explique-t-elle lors de son passage à l’émission MoussoKa Entrepreneuriat du média en ligne MoussoNews.
Derrière la réussite de son salon de coiffure, un véritable empire de la coiffure naturelle, se cache une femme qui a su naviguer les écueils de l’entrepreneuriat en alliant compétences et discrétion.
Détentrice d’un master 1 en Ressources Humaines et d’une licence en Marketing, Aline a toujours eu à cœur de dynamiser ses activités à travers l’acquisition de nouvelles compétences. Mais son histoire commence bien avant ses études. Passionnée de coiffure depuis sa tendre enfance, elle a rapidement repris les ciseaux après un passage à l’Université de Ouagadougou, qu’elle n’a pas trouvé satisfaisant.
Lancée en 2016 avec seulement deux filles et des moyens limités, « La Coquette du Faso » débute dans des conditions difficiles : pas d’eau courante, seulement quelques miroirs et la bonne volonté de ses premières employées.
« On allait chercher de l’eau chez les voisins pour laver les cheveux des clients« , se souvient-elle. Petit à petit, l’entreprise a grandi. Aujourd’hui, Aline possède deux salons à Ouagadougou, un près de l’Université Aube Nouvelle ( ISIG International) et un autre à Sessika, et se spécialise dans la coiffure afro, notamment les tresses naturelles.
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Le choix de se lancer dans la coiffure naturelle, à une époque où les défrisants dominaient le marché, n’a pas été facile. « Faire connaître le nappy (coiffure naturelle) n’a pas été un jeu d’enfant. Les gens étaient plus attirés par les cheveux lissés », reconnaît Aline.
Pourtant, elle a persévéré et a su tirer parti des nouvelles tendances venues des États-Unis pour mettre en valeur les cheveux naturels au Burkina Faso. Cette stratégie, couplée à une présence accrue sur les réseaux sociaux, lui a permis de toucher un public plus large.
La Coquette du Faso a su se faire connaître grâce au bouche-à-oreille et à une communication visuelle efficace. L’évolution de la marque n’a pas été financée par des prêts bancaires, mais plutôt par une croissance organique et progressive. « Je n’ai pas reçu de financement extérieur. J’ai avancé étape par étape, en réinvestissant dans mon activité« , confie Aline. C’est cette gestion prudente et son sens de l’innovation qui lui ont permis de se faire un nom dans le domaine.
Aline Zidwemba a révé d’ouvrir un salon de coiffure gigantesque, avec une équipe de 50 personnes. Une chose qui est en voix de concrétisation. Son objectif ? Offrir à la femme moderne un service rapide, efficace et de qualité. « Le salon doit permettre à la femme de se rendre belle, rapidement et de façon professionnelle. C’est pour cela que j’ai décidé d’étendre mon équipe« , précise-t-elle.
Bien que son activité soit florissante, Aline n’en reste pas moins attachée à des valeurs de solidarité et de formation. Elle a organisé plusieurs formations gratuites pour aider les jeunes à se lancer dans le domaine de la coiffure, une démarche qui est au cœur de son engagement envers sa communauté.
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Maman d’une fille, Aline jongle avec les exigences de sa vie professionnelle et familiale. « C’est un défi au quotidien« , admet-elle, « mais je me dis que tant que j’ai mon homme et mon équipe derrière moi, tout est possible« . Pour elle, avoir un partenaire de vie qui soutient son projet entrepreneurial est essentiel.
Quant à l’avenir, Aline a déjà des projets en tête, dont l’expansion de son entreprise à l’international. Elle a récemment coché un premier objectif en participant à des événements à l’étranger, notamment en Italie et en Belgique, pour coiffer les africaines de la diaspora. Son entreprise est prête à franchir de nouvelles frontières, tout en restant fidèle à ses principes de qualité et d’authenticité.
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Ce parcours d’Aline Zidwemba témoigne de la résilience et de l’ambition d’une femme qui a su transformer une petite idée en un véritable empire de la coiffure, tout en restant fidèle à ses valeurs et en apportant un souffle nouveau dans l’entrepreneuriat féminin au Burkina Faso.
Oceanne DABONE (Stagiaire)/ MoussoNews