La prise de poids : Des remarques insupportables pour des femmes

Dans une société où la forme du corps devient des critères de beauté, les remarques sur le poids deviennent des sources de gêne et de mal-être pour beaucoup de femmes. La peur de grossir s’installe dans les esprits affectant l’estime de soi et les relations sociales.

Les femmes se sentent souvent vexées lorsqu’on aborde la question de leur poids. Cela s’explique en grande partie par la pression sociale qui véhicule des idéaux de beauté irréalistes, marginalisant les corps qui ne correspondent pas à certains critères. À chaque remarque sur leur silhouette, c’est leur apparence et leur valeur en tant que personnes qui sont mises en jeu.

« Est-ce qu’une femme grosse c’est une bonne chose ? Jamais », tranche Mlle. Zongo. Pour elle, grossir est une situation à éviter à tout prix. « Quand on me dit que j’ai grossi, je commence immédiatement un régime. Je déteste être grosse », confie-t-elle. Ce discours reflète un état d’esprit largement partagé, où la forme du corps féminin est devenue un critère important.

La pression constante pour rester mince pousse certaines femmes à développer des complexes et à craindre la moindre prise de poids. Majoie Ouédraogo, par exemple, explique clairement son malaise : « Si quelqu’un me dit que j’ai grossi, on ne va pas s’entendre », avertit-elle. Ce type de critiques renforce leur vulnérabilité et accentue leur insécurité.

Dans la société moderne, avoir un corps « épais » est perçu comme un défaut à corriger coûte que coûte. Certaines femmes, dans un effort pour rester dans les normes, vont jusqu’à recourir à des produits amaigrissants non conventionnels ou s’imposent des régimes sévères. « Après un accouchement, on prend souvent du poids, mais à la longue, cela devient un fardeau », témoigne Mireille (nom d’emprunt). La pression pour retrouver une silhouette fine devient leur objectif.

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Pour Cyntiche Belemgnégré, ces critiques sont insultants. « Moi, j’aurais aimé qu’on m’apprécie telle que je suis, sans jugement. Entendre quelqu’un me dire que je suis grosse ou mince me dérange profondément », déclare-t-elle. Selon elle, les discussions autour du corps des femmes devraient être évitées, car elles touchent à une partie très sensible et les dénigre. Certaines femmes, comme Balkissa Traoré, partagent cette angoisse : « Je ne veux pas grossir. Si un jour quelqu’un me dit que je suis grosse, je serai vraiment vexée », avoue-t-elle.

Ces avis révèlent l’impact des critiques sur la femme quand il est sujet de leur physique. Les critiques sur le physique féminin provoquent non seulement des réactions  émotionnelles, mais aussi les poussent à se lancer dans des régimes forcés et aussi à la consommation de produits minceur parfois nocifs. Il est essentiel de rappeler que chaque personne, chaque corps, est unique et que la valeur d’une femme ne se réduit pas à son apparence physique.

Diane SAWADOGO (Stagiaire)/ MoussoNews