« L’architecture nous amène à concevoir toujours du beau », Hélène Astrid Oubda, jeune architecte burkinabè

L’architecture inspire au quotidien Hélène Astride Oubda. Du beau, elle ne cesse d’en créer. « L’architecture me permet d’avoir une vision artistique de la vie », dit-elle avec enthousiasme. La jeune fille ne se voyait cependant pas pratiquer ce métier. Elle a été encouragée par son oncle. Hélène est aujourd’hui très fière d’être architecte.

« L’architecture nous amène à concevoir toujours du beau », Hélène Astrid Oubda, jeune architecte burkinabè 2

Sur 250 architectes, moins de 30 sont des femmes au Burkina Faso. Astrid Hélène en fait partie. Longtemps dominé par les hommes, le métier connait de plus en plus une présence accrue des femmes. L’architecture, l’art de concevoir des espaces et des édifices est donc désormais un métier prisé par les femmes. Mais, rappelle la jeune dame, pratiquer l’architecture est d’abord une question de volonté et d’amour. « Pour ce qui me concerne, c’est un métier qui m’a choisi. Ce n’étais pas mon métier de rêve. Dès la classe de Tle un oncle m’a encouragé à faire le concours de l’école d’architecture de Lomé et j’ai réussi avec une bourse à la clé. Au début ce n’était pas simple mais au fil du temps, j’ai commencé à prendre goût et à aimer ce que je faisais » témoigne-t-elle.

De plus en plus de femme dans l’architecture Burkinabè

De plus en plus de femmes s’intéressent à la profession de l’architecture au Burkina même si des difficultés continuent de demeurer. Parmi lesquelles : l’incompréhension sur des chantiers. « Nous ne sommes pas bien comprises et entendues sur les chantiers. Nous nous retrouvons très souvent sur les chantiers avec des hommes parfois plus âgés. Ces derniers n’ont pas l’habitude de recevoir des ordres venant de femmes et encore moins d’une jeune femme. C’est très difficile de faire passer des instructions. », dit-elle la mine grise.

Malgré tout, le métier l’a fait découvrir le potentiel artistique en elle. « L’architecture nous amène à concevoir le beau de façon générale », dit-elle fièrement. A l’ordre des architectes du Burkina, elle et ses consœurs œuvrent à promouvoir la profession auprès des femmes. « Ma plus grande satisfaction est le retour positif de mes clients qui m’encouragent et me recommandent. Cette reconnaissance de mon travail me motive un peu plus chaque jour », confie-t-elle heureuse. L’architecture, insiste, la jeune dame est un métier d’avenir si l’on le pratique avec amour, passion et la volonté de réussir.

Mireille Sandrine Bado/Mousso News

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