Le FESPACO: Une histoire riche et une vitrine incontournable du cinéma africain 

À l’approche de la 29e édition du Festival Panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou (FESPACO), qui se tiendra du 22 février au 1er mars 2025, l’Agence d’information du Burkina (AIB) revient sur l’historique de cet événement emblématique. Hamadou Sondé, président de la commission jurys officiels, retrace les grandes étapes qui ont fait du FESPACO un pilier du cinéma africain. 

Créé en 1969 sous le nom de « Premier Festival de cinéma africain de Ouagadougou », le FESPACO a rapidement évolué pour devenir l’un des événements culturels les plus importants du continent. Selon Hamadou Sondé, président de la commission jurys officiels et conseiller technique du Délégué général du FESPACO, la première édition a réuni cinq pays africains à savoir le Sénégal, la Haute-Volta, la Côte d’Ivoire, le Niger, le Cameroun et deux pays européens la France et le Pays-Bas. Parmi les fondateurs figurent des personnalités comme Louis Thiombiano, Claude Prieux, Alimata Salembéré et Sembène Ousmane. 

Dès ses débuts, le FESPACO s’est imposé comme une plateforme essentielle pour la diffusion des œuvres cinématographiques africaines. En 1972, sous le régime du président Sangoulé Lamizana, le festival a été institutionnalisé par décret, marquant le début des compétitions officielles.

Le premier Étalon de Yennenga a été décerné au cinéaste nigérien Oumarou Ganda pour son film « Le Wazzou polygame ». Depuis, le FESPACO est devenu une biennale, organisée sans interruption depuis 1979, malgré les défis politiques, économiques et sanitaires. 

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Hamadou Sondé souligne que le FESPACO a su résister aux crises, y compris la pandémie de COVID-19 en 2020-2021, où il a été l’une des rares manifestations internationales à se tenir. « Aucun gouvernement n’a voulu prendre la responsabilité d’annuler une édition, car le FESPACO est un héritage précieux », explique-t-il. 

Au fil des années, le festival a évolué, intégrant de nouvelles sections et récompenses. En 1980, il a été rebaptisé « Festival Panafricain du Cinéma de Ouagadougou », puis en 1993, il a inclus la télévision, devenant le « Festival Panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou ». Des innovations, comme la création de la Cinémathèque africaine en 1989 et l’introduction des films de la diaspora en 1987, ont renforcé son rôle dans la préservation et la promotion du patrimoine cinématographique africain. 

En 2025, le FESPACO se déroulera sous le thème « Cinémas d’Afrique et identités culturelles », interrogeant l’africanité et la spécificité des productions cinématographiques du continent. Cette édition verra également l’introduction du prix du public de la RTB, une nouvelle initiative pour renforcer l’engagement des spectateurs. 

Avec plus de cinq décennies d’existence, le FESPACO reste un symbole fort de la créativité et de la résilience du cinéma africain. Alors que la 29e édition s’annonce riche en découvertes et en débats, le festival continue de célébrer la diversité culturelle et de porter haut les couleurs du 7e art africain sur la scène internationale.

Source: AIB

Résumé de Diane SAWADOGO/ MoussoNews