Le média « La Tribune du Faso » décide de mettre son personnel en chômage technique à cause de « l’attitude non patriotique d’une banque burkinabè »

Ceci est un communiqué du média en ligne burkinabè « La Tribune du Faso » sur ses déboires avec une banque burkinabè.

Suite à un appel à projet, votre quotidien en ligne La Tribune du Faso (www.latribunedufaso.net) recevait une note du Fonds d’Appui à la Presse Privée (FAPP), daté du 10 octobre 2023, l’informant que faisant suite aux travaux du Comité de financement, notre demande de crédit de trésorerie a été retenue. Cette même note nous invitait à prendre attache avec Wendkuni Bank International (WBI) pour les formalités et la mise à disposition de notre crédit.

A cet effet, dès réception de la notification du FAPP le 10 octobre 2023 et en raison de l’urgence nous avons pris attache comme il se devait avec notre gestionnaire de compte pour suite à donner. Ce dernier nous a référé à un autre gestionnaire. Cet autre gestionnaire nous a également référé à un autre gestionnaire. Jusqu’au 16 octobre 2023, l’on nous a fait comprendre que le FAPP n’avait pas encore transmis la notification WBI. Après vérification, il n’en n’était rien. Le FAPP avait correctement fait son travail.

Dans l’après-midi du 19 octobre 2023, nous sommes passés voir le nouveau gestionnaire chargé d’instruire notre dossier. Les échanges étaient cordiaux et l’on nous a rassuré que nécessaire sera fait. Le 24 octobre 2023, nous avons relancé le gestionnaire qui nous a fait comprendre que le dossier a été instruit et qu’il attendait la décision de la Direction générale de Wendkuni Banque International.

Les 6, 9 et 14 novembre 2023, nous avons tenté de joindre ledit gestionnaire au téléphone sans suite. Notre objectif était de mieux l’expliquer à quoi doit servir cet argent et lui signifier l’urgence. C’est dans l’après-midi du 14 novembre 2023 que ce gestionnaire nous a fait comprendre qu’il ne s’occupait plus de notre dossier, de prendre attache avec le premier gestionnaire cité plus haut. Retour à la case départ après plus d’un mois de ping-pong. Chacun appréciera le sérieux avec lequel cette banque traite sa clientèle.

Nous avons repris encore attache avec le premier gestionnaire qui nous a fait comprendre que le dossier était toujours en instruction à la Direction générale. Nous avons relancé la banque sans succès. Le 1er décembre 2023, nous nous sommes encore rendus au siège de Wendkuni Bank International pour voir notre gestionnaire de compte pour plusieurs faits dont celui du crédit de trésorerie. Assurance nous avait été donnée de rendre disponibles les fonds dès la semaine qui suivait (du 4 au 10 décembre 2023). Nous avons profité de l’occasion pour faire comprendre à notre interlocuteur du jour la précarité dans laquelle nous vivons en ce moment avec nos collaborateurs.

Malgré cette patience de plus de deux mois, la banque n’a pas bougé d’un iota. Pourquoi la banque refuse de respecter la convention qui la lie au ministère en charge de la communication à travers le FAPP ? Pourquoi la banque ne nous explique pas ce refus tacite qui ne dit pas son nom ? Pourquoi la banque cherche à gagner du temps ? Qu’est ce qui se cache derrière cette attitude non patriotique d’une banque burkinabè ?

Pendant que nos autorités font tout pour préserver nos acquis dont la liberté de presse, Wendkuni Bank International a décidé de ramer à contre-courant en nous réduisant au silence.

Essoufflé économiquement et n’ayant plus la capacité d’assurer un minimum de sécurité financière pour notre fonctionnement, nous sommes au regret d’annoncer la mise en chômage technique de toute la rédaction à compter du samedi 23 décembre 2023 à 23 heures 59 minutes et ce jusqu’à nouvel ordre.

Par conséquent, nous décidons de la suspension des publications sur le site www.latribunedufaso.net et sur les plateformes numérique du journal à compter de ce samedi 23 décembre 2023 à 23 heures 59 minutes.

Nous remercions le FAPP d’avoir tenté de raisonner la banque sans succès. Nous remercions également la SEP et le SYNATIC d’être venus à l’information.

L’histoire retiendra que c’est du fait d’une institution bancaire burkinabè qu’un média animé par des jeunes burkinabè pour donner l’information a été réduit au silence. L’histoire retiendra que nous avons essayé d’entreprendre au pays des Hommes intègres mais nous n’avons pas pu.

Bonne fête de fin d’année 2023.

Que 2024 soit une année de paix et de cohésion pour notre nation.

Le Directeur de Publication

Marcus KOUAMAN

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