Le “Tab Ni Non” : Le pain traditionnel au goût unique

À Kassou, un village situé dans le Centre-Ouest du Burkina Faso, la fabrication du pain se distingue de celle de la ville. Le “Tab Ni Non” en mooré ou pain local est un élément clé de la vie culinaire des habitants de Kassou. Il offre un goût et une texture uniques comparés aux pains urbains. Immersion dans la boulangerie de Seydou Kabré.

« La préparation du “Tab Ni Non” demande de la patience », prévient Seydou Kabré, boulanger à Kassou.

Seydou Kabré possède sa propre boulangerie locale à Kassou, un village situé à l’entrée de Koudougou, dans le Centre Ouest du Burkina. Il nous explique que la fabrication de ce pain traditionnel prend environ deux heures. « Il faut bien malaxer la farine pendant trente minutes, puis laisser reposer la pâte durant trente minutes encore», précise-t-il. Une heure est ensuite consacrée à la mise en forme des petits pains, un processus qui prend du temps avant de les enfourner.

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Le “Tab Ni Non” dans le four pour cuisson

L’étape suivante consiste à utiliser un four traditionnel alimenté par du charbon. « La cuisson dure environ 20 minutes, mais cela dépend de la densité du feu. Si le feu est intense, en 10 minutes le pain est prêt », explique le boulanger. Le savoir-faire de Seydou et la maîtrise des techniques traditionnelles garantissent une cuisson optimale du “Tab Ni Non”.

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Seydou Kabré devant son étale de pain

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La boulangerie de Seydou Kabré emploie une vingtaine de personnes, principalement des jeunes. Laurent Kabré, 15 ans, élève en classe de CM1, travaille pendant les vacances en tant que vendeur. « Je fais le tour des quartiers et des marchés pour vendre les pains. Je peux vendre jusqu’à 5 000 francs CFA par jour », raconte-t-il avec fierté.

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Laurent Kabré, jeune vendeur de “Tab Ni Non”

Adama Kabré, 25 ans est le plus âgé des employés. Adama Kabré nous a compté son histoire touchante qui l’a poussé à venir travailler dans cette boulangerie.

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Adama Kabré, employé

“Au début j’étais conducteur de Taxi-moto. J’ai malheureusement eu une mésaventure avec les terroristes qui m’ont arraché mon engin. J’étais donc au chômage. J’ai décidé de venir travailler ici pour gagner de l’argent.  Ce travail m’a permis de subvenir à mes besoins. J’ai pu retrouver une stabilité grâce à la boulangerie », confie-t-il.

Une activité prospère

Seydou Kabré, propriétaire et maître boulanger, se dit satisfait de son travail et des retombées économiques de sa boulangerie. « Je peux gagner environ 20 000 francs CFA  par jour grâce à l’aide des enfants. Chaque soir, je donne à chacun une prime de 500 ou 600 francs par jour », déclare-t-il avec enthousiasme.

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Jeune employé partant vendre son pain

Le “Tab Ni Non” est bien plus qu’un simple pain pour la communauté de Kassou. Il représente aussi un savoir-faire local et bien plus encore ; une source de revenus pour de nombreuses familles.

Diane SAWADOGO (Stagiaire)/ MoussoNews

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