Leadership féministe et vie associative : ADEP outille une vingtaine de femmes

Dans le cadre de son projet « d’appui à l’émergence d’un mouvement féministe au Burkina », l’Association D’appui et d’Eveil Pugsada (ADEP) a renforcé les compétences des filles et ainées sur plusieurs thématiques à Ouagadougou. Les mardi 27, 28 et 29 décembre 2022, ont été animés par des formations, partages d’expériences et conseils entre les différentes générations de femmes, pour une connexion générationnelle. Afin qu’elles puissent s’engager et lutter pour une société plus égalitaire, juste et respectueuse des droits des femmes et de filles.

Trois jours pour poser les bases d’une génération aguerrie à travers des formations, partages d’expériences, travaux de groupe, réflexion et débats d’idées pour armer les femmes et les filles afin qu’elles relèvent avec brio les défis de leur génération. « Préparer lentement et surement une masse critique de filles capables de défendre non seulement leurs droits mais aussi et surtout occuper les places qui sont les leurs … », est l’espoir que se donne les responsables de ADEP.

Une discussion à bâton rompu entre filles et ainées leaders venues de six régions du Burkina, pour leurs permettre d’apprendre des stratégies et initiatives, qui les aideront à explorer aisément leur leadership dans les associations, en faveur de la promotion des droits des filles. Pour ce faire, le féminisme et ses concepts connexes, le leadership et la vie associative ont été développées et des discussions, le tout facilité par Dr Jocelyne Vokouma anthropologue, chercheure puis l’ONG ADEP.

« Le féminisme est noble, et c’est le bon combat pour mettre fin aux inégalités et injustices faites aux femmes et aux filles. » a interpellé Hortense Lougué/Kaboré, directrice de ADEP.

Le mouvement féministe milite pour un monde où les filles et les femmes jouiront de leurs droits sans condition. « Le féminisme est une doctrine qui préconise l’amélioration et l’extension du rôle et des droits des femmes dans la société. » a rappelé Dr Jocelyne Vokouma, elle ajoute que, le féminisme se fonde sur la prise de conscience de toutes les sources de subordination des femmes ainsi que l’engagement à remettre en cause et changer les relations et les structures qui perpétuent l’assujettissement des femmes. Dr Vokouma encourage les femmes à se faire confiance et s’affirmer, car elles doivent vouloir le meilleur et s’en passer de leur condition sociale, « en tant que femme, nous ne devons pas nous contenter, nous devons rêver grand » a-t-elle galvanisé.

Les participantes affirment leur satisfecit, car elles trouvent cette formation qualifiante, « Je sors enrichie de cette formation, la pertinence des thématiques et la qualité des débats m’ont permis de forger ma conviction et lever toute équivoque » a confié Sabine Gampéné.Nous devons représenter le changement que nous voulons, « la profondeur des thématiques à susciter en moi l’engagement, je compte sensibiliser mes paires sur l’importance du féminisme… » a promis Aminata Barry.

NAON Djeneba/ Mousso News